Après le festival méditerranéen, le FESPACO, Festival cinéma d'Alès-Itinérances, Les Hirondelles de l'amour (Maroc, 2017, Documentaire, 1h30) sera en compétition ce dimanche 2 avril au FIFOG et du 11 au 15 avril au TRT Documentary Days - Ankara (Turquie).
Tout commence dans un petit village niché dans les Alpes autrichiennes. Là habite, Karin Trappel. Elle porte en elle une blessure indélébile. Enfant, avec ses cheveux noirs et son teint mat, elle se faisait traiter de Poupée nègre", "sale Marocaine" ou encore "rentre dans ton pays". Aujourd'hui, adulte, elle décide d'entreprendre un voyage dans l'histoire et dans le temps. Karin est née fille de Mohamed et Wilma.
Mohamed est l'un des soldats marocains de l'armée française qui ont occupé le Vorarlberg pendant l'été 1945 pour le libérer du joug nazi.
Wilma, est une jeune autrichienne à la fleur de l'âge qui s'amourache d'un jeune soldat marocain. Leur amourette ne durera qu'un printemps. Mohamed repart au gré de ses affectations et Wilma donne naissance à Karin. Dans cette région rurale et très catholique naitront 200 à 300 enfants illégitimes. Ils seront tous rejetés, insultés et humiliés. Contrairement aux autres Kriegskinder (Enfants de la guerre), ces enfants, avaient le teint trop brun ou les cheveux trop frisés pour passer inaperçus. 60 ans plus tard, Karin entreprend le grand voyage. Elle décide d'aller à El Borouj dans la région de Settat à la recherche de la famille du soldat Mohamed, son père.
Avec maîtrise et humanité, la camera de Jawad Rhalib accompagne Karin dans sa quête d'identité et ouvre pour nous les pages d'une histoire longtemps tue.
Aujourd'hui, Karin Trappel a entrepris de suivre à la trace l'histoire de son père marocain… Les Hirondelles de l'amour aborde un volet méconnu de l'histoire de la deuxième guerre mondiale. Le film a bénéficié du soutien de l'OIF.