Viva la muerte [dir. Fernando Arrabal]

  • Viva la muerte [dir. Fernando Arrabal]
Genre : Drama
Type : Fiction
Original title :
Principal country concerned : Column : Cinema/tv
Year of production : 1971
Format : Feature
Running time : 89 (in minutes)

Le pays n'est pas nommé mais le film se situe après la guerre d'Espagne, sous le régime franquiste. Des soldats passent sur une route en criant : "Les traîtres seront punis. Nous tuerons, s'il le faut, la moitié de la population. Viva la muerte !" Fando, un garçon d'une dizaine d'années, est caché au bord de cette route. Il se souvient de son enfance et cherche à comprendre pourquoi son père a disparu. Il ne tarde pas à découvrir que c'est sa mère, pieuse catholique, qui a dénoncé son mari en l'accusant d'athéisme et d'antifascisme. Déchiré par ces révélations, Fando va enquêter de bureau en bureau pour savoir ce qu'est devenu son père, sans obtenir de réponse. Dans un pays cadenassé par la censure et les interdits religieux, Fando, partagé entre haine et amour pour sa mère et l'espoir de retrouver son père vivant, va enfanter autant de délires sexuels que morbides, en un flot de symboles et de réminiscences. Hospitalisé, il est opéré du cœur. Ses visions s'amplifient et deviennent intolérables. Il finit par s'enfuir de l'hôpital quand sa seule amie lui apprend que son père est vivant et qu'il a rejoint le maquis.

Arrabal étant interdit de séjour dans l'Espagne franquiste, les prises de vue extérieures se font en 1970 à Hergla en Tunisie, où Roberto Rossellini a tourné Les Actes des Apôtres (it) en 1968, grâce aux 400 000 francs accordés par la commission française d'avance sur recettes. Il choisit un jeune Tunisien comme acteur principal, Mehdi Chaouch, frère aîné de la future star de la radio tunisienne Donia Chaouch, prend Férid Boughedir comme premier assistant et Hassen Daldoul comme producteur.

Arrabal utilise dans son film des caractéristiques locales d'Hergla. Le coiffeur du village pratiquant la "saignée de soulagement" par la pose de ventouses sur la nuque incisée de coups de lame de rasoir, il ajoute une scène où le petit garçon voit son grand-père subir cette saignée chez le coiffeur. Hamda, l'un des chauffeurs tunisiens de l'équipe, se porte volontaire comme doublure pour prêter sa nuque le temps d'un gros plan. On trouve également dans le film la technique des habitants d'Hergla de confection de nasses ou scrottins en joncs tressés pour la pêche, dans lesquels le petit Fando se cache, ainsi que la mise en valeur de l'architecture des maisons traditionnelles d'Hergla avec leurs lits creusés en hauteur dans le mur et leur rangement creusé en-dessous. Fando court également dans le cimetière marin d'Hergla et la tradition tunisienne des combats de béliers apparaît dans ses rêves1.

Un court métrage documentaire sur le tournage est réalisé par Abdellatif Ben Ammar, Sur les traces de Baal, du nom original du film issu du roman semi-autobiographique d'Arrabal, Baal Babylone, le nom de Viva la muerte ! n'ayant été attribué que plus tard.

(Wikipedia)

Articles

1 files

Partners

  • Arterial network
  • Media, Sports and Entertainment Group (MSE)
  • Gens de la Caraïbe
  • Groupe 30 Afrique
  • Alliance Française VANUATU
  • PACIFIC ARTS ALLIANCE
  • FURTHER ARTS
  • Zimbabwe : Culture Fund Of Zimbabwe Trust
  • RDC : Groupe TACCEMS
  • Rwanda : Positive Production
  • Togo : Kadam Kadam
  • Niger : ONG Culture Art Humanité
  • Collectif 2004 Images
  • Africultures Burkina-Faso
  • Bénincultures / Editions Plurielles
  • Africiné
  • Afrilivres

With the support of