Le personnage éponyme de la pièce, Hourya (dont le nom arabe signifie "liberté"), fait le récit de son combat pour libérer l'Algérie de l'oppression française, et la femme de l'emprise masculine. Un va-et-vient s'opère entre le passé de l'action et le présent de la narration : à l'histoire du peuple algérien et de la guerre d'indépendance se mêle l'histoire de la jeune fille qui a été témoin d'arrestations et d'exécutions, et qui a elle-même pris part au combat malgré l'interdiction paternelle. Hourya a en effet participé directement à la libération de son pays, par des actions terroristes, contribuant ainsi à l'émancipation de la femme algérienne. Son récit, à tonalité lyrique, se déroule en présence de femmes éplorées qui font cercle autour de la "conteuse" ; il alterne avec des flash-back qui mettent en scène les acteurs de la guerre d'Algérie (colonel, colon, capitaine, militaires…). Ce récit est aussi régulièrement interrompu par les interventions intempestives d'un bestiaire abject censé représenter le pouvoir masculin qui condamne aujourd'hui la femme à l'asservissement dont elle était hier victime.