"Le monde francophone n'offre pas assez de possibilités" estime Djo Munga, réalisateur congolais (RDC)

Son film VIVA RIVA!, boudé par le Fespaco, a été distribué dans 25 pays et sort ce 18 avril 2012 en France.
  • Le monde francophone n'offre pas assez de possibilités [...]
Genre : Faits de société
Pays principal concerné : Rubrique : Cinéma/tv
Mois de Sortie : 2012
Publié le : 17/04/2012
Source : Images francophones (OIF, Paris)
http://www.imagesfrancophones.org/article/1522

Après avoir travaillé en tant que producteur exécutif et réalisé plusieurs documentaires, le réalisateur congolais Djo Tunda wa Munga signe son premier long-métrage de fiction avec Viva Riva!, film policier sexy et violent tourné en lingala à Kinshasa avec un casting panafricain. Il revient pour nous sur la sortie française de son film, prévue pour le 18 avril 2012.


Comparativement aux réalisateurs qui distribuent eux-mêmes leurs films, Viva Riva! bénéficie d'un vendeur international.

Oui, tout a commencé à Toronto. Le film a démarré sa carrière puis il y a eu un buzz et des propositions des Américains ainsi que des Australiens. Le film a été acheté en quatre jours. Personnellement, je pensais que les anglophones seraient plus réceptifs à mon travail. La distribution prend énormément de temps et nécessite des contacts. L'avantage d'un vendeur international, c'est qu'il fait gagner du temps et de l'argent, tout en assurant un suivi.

Pourquoi avoir d'abord présenté votre film dans le milieu anglophone ?

J'étais assez orienté anglophone et je suis assez franc par rapport à ça. Je pense que le monde francophone n'offre pas assez de possibilités. Il nous faut donc trouver un endroit où l'on a des chances d'exister. Je parle d'aujourd'hui - cela peut changer - mais j'ai compris cela il y a dix ans. En 2000, mon court-métrage Auguy a été sélectionné au festival de Toronto [le film a aussi obtenu le prix du meilleur court-métrage à Milan en 2001, NDRL]. Comme l'histoire était parlante, le public a accroché. J'ai compris qu'il n'y avait pas besoin de faire un film en français, mais que je pouvais me concentrer sur faire un film à Kinshasa au coin de ma rue. Il suffit de faire un film grand public qui s'adresse à un public international pour éviter le côté ghetto.

Quels sont les écueils de ce "ghetto" dont vous parlez ?

Malheureusement, nous sommes toujours dans cette configuration où nous sommes dans le clan des cinéastes auteurs africains. Quelque part, nous ne nous ouvrons pas au marché car nous sommes un peu enfermés dans notre situation. Cela ne nous rend pas service. D'ailleurs, concernant le refus du Fespaco de programmer Viva Riva!, je pense qu'ils ne se sont pas posés les bonnes questions. Le film ne ressemble pas à ce qui se fait d'habitude. Au lieu de dire : "Ah, tiens ! Comme les choses se renouvellent et que nous sommes le festival de tous les cinémas d'Afrique...", non, ils ne l'ont pas sélectionné.


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