"Yema", un film de la réalisatrice algérienne Djamila Sahraoui sur la famille et l'islam radical, a ouvert dimanche la compétition pour le grand prix du Fespaco, festival majeur du cinéma africain à Ouagadougou.
"Yema" raconte la vie d'une mère de famille, Ouardia, interprétée par la cinéaste elle-même, qui vit dans une petite maison abandonnée dans les montagnes algériennes, devenues maquis pour les jihadistes dans les années 1990. Ouardia a perdu son fils Tarik, officier dans l'armée, dans un attentat. Elle soupçonne son autre fils, Ali, leader d'un groupe islamiste, d'être impliqué dans ce drame.
Le film se passe dans un univers frappé par la sécheresse et la douleur des trois seuls personnages: la mère, le fils et le garde qu'Ali a envoyé pour assurer la sécurité de Ouardia. Tout le film se déroule presque de façon muette et sans musique, hormis pour le générique de fin.
"C'est une histoire qui évoque la situation actuelle de l'Algérie", a déclaré devant la presse la réalisatrice.
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