Liberté de la presse

La FIJ exige la libération du journaliste nigérien Moussa Kaka, après un an de détention
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Pays principal concerné : Rubrique : Média
Mois de Sortie : Septembre 2008
Publié le : 20/09/2008

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a exigé aujourd'hui la libération du journaliste Moussa Kaka, qui est emprisonné depuis un an pour ses liens présumés avec les rebelles Touareg du nord du pays, malgré les décisions prononcées par deux juges demandant la libération du journaliste.

"Moussa a payé trop cher pour un délit dont il n'y a aucune preuve qu'il a pas commis," a dit Gabriel Baglo. "Ses contacts avec les rebelles Touareg étaient uniquement dans le cadre de son activité professionnelle de journaliste et ne représentent de danger pour personne. Nous exigeons sa libération sans condition et que toutes les accusations portées contre lui soient abandonnées."

Kaka, correspondant au Niger de Radio France Internationale (RFI) et Directeur de la radio privée Radio Saraouniya, a été arrêté le 20 Septembre 2007 et détenu pour complicité d'atteinte à l'autorité de l'Etat pour des liens présumés avec les rebelles touareg. Il est en détention depuis lors.

Mardi le procureur a demandé à la cour d'appel de la capitale Niamey de requalifier les charges contre Kaka en "actes tendant à nuire à la défense nationale en temps de guerre" au lieu de "complicité d'atteinte à l'autorité de l'Etat".

Si il est reconnu coupable sous cette nouvelle inculpation, au lieu d'encourir la prison à perpétuité comme c'était le cas avec la charge en cours, il risque jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et une amende allant de un à cinq millions de Francs CFA (1,500 à 7,500 Euros). Le tribunal doit rendre son verdict le 7 Octobre.

"C'est un grave déni de justice que notre collègue ait passé un an en prison en dépit du fait que deux fois le système judiciaire a ordonné sa libération," a dit Baglo. "Avec la requalification des charges, il est clair que le procureur ne dispose pas d'éléments réels contre lui."

Le 23 Juillet dernier un juge a prononcé un non-lieu en faveur de Kaka, mais le Procureur Général a fait appel de la décision et le journaliste a été maintenu en détention. C'était la deuxième fois, qu'un juge ordonne la libération du journaliste.

Le 16 Novembre 2007, un juge a décidé de ne pas accepter comme preuves les enregistrements des conversations téléphoniques de Kaka avec les rebelles parce qu'elles n'ont pas été obtenues légalement. Les bandes des enregistrements étaient la seule preuve que le ministère public avait.

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