Le débat sur les salles de cinéma est toujours ouvert. Chaque ministre qui s'aventure s'y perd. Devant l'absence de salles obscures, la capitale reste une ville morte et sans cinéma. Dans un récent classement annuel mondial, réalisé par le magazine économique britannique The Economist, Alger est placée parmi les cinq villes africaines comme Tripoli (Libye), Lagos (Nigeria), Harare (Zimbabwe) et Douala (Cameroun) dans l'ordre respectif, les plus invivables. Et l'un des critères de qualification de ce cadre de vie dans ces villes, c'est l'existence d'espace de culture ou de salles de cinéma. Devant le fait qu'on refuse de débloquer la situation pour les salles de cinéma où elles restent toujours otages des collectivités locales autrement dit des mairies et des ministères de la Culture, on refuse en même temps d'accorder des autorisations à des privés pour réaliser des salles de cinéma. Plusieurs tentatives d'opérateurs ont été lancées pour créer des salles de cinéma dans les grandes surfaces comme Ardis ou Bab Ezzouar, mais les responsables de la culture de l'époque ont refusé d'accorder des autorisations pour lancer des multiplexes. Après l'échec de l'opérateur français Lemoine, qui a créé le plus grand multiplexe au grand Moll de Casablanca et l'échec de Gabriel Khouri (neveu de Youcef Chahine) de lancer un multiplexe à Alger, la majorité des opérateurs étrangers évitent Alger. Même Jean-Claude Van Damme qui a annoncé sur un plateau de télévision française, son intention de lancer des écoles de karaté, des multiplexes, a échoué devant la bureaucratie algérienne.
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