La dernière fois qu'un réalisateur ougandais nous a promis un film de professionnel, la déception a été grande : l'histoire était conventionnelle, les personnages sans consistance, les règles les plus élémentaires de tournage bafouées. Le printemps 2007 marquera peut-être le réveil du cinéma ougandais.
Divizionz, de Donald Mugisha and Roger Mugisha's, est une histoire qui se trame dans les milieux de la pègre et des pentecôtistes.
C'est le premier long-métrage de Donald Miugisha qui a remporté l'an passé l'Impala d'or au Festival international du film de Amakula Kampala pour son court-métrage "610". Ce film de cinq minutes crée une corrélation entre l'abattage d'une chèvre et les grands conflits du XXe siècle comme le génocide rwandais ou au Kosovo.
Divizionz est un film à petit-budget en "luyaaye", l'argot du ghetto mais la version finale comportera des sous-titres anglais. "Je ne crois pas que filmer dans une langue ougandaise soit un handicap pour la diffusion du film, la langue est secondaire dans un film" déclare Donald Miugisha.