Article publié le : vendredi 30 novembre 2012
Présenté à Berlin, Seattle ou Khouribga, primé à Cordoue et à Milan, Aujourd'hui, "Tey" en wolof, le troisième film du Franco-sénégalais Alain Gomis, a reçu ce 24 novembre le Prix spécial du Jury au Festival de Carthage en Tunisie. Ce conte cruel où la mort et l'exclusion sonnent comme une ode aux enfants sacrifiés de l'immigration sortira en salles à Paris le 9 janvier 2013.
"Ce film a une narration particulière. Il peut flotter un peu. Si vous vous perdez, j'en suis désolé", disait modestement Alain Gomis mi-octobre avant la projection d'Aujourd'hui, "Tey" en wolof, à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à Paris. Dans la foulée, son film a pourtant reçu le Prix spécial du Jury au Festival de Carthage (Tunisie) après avoir été consacré"meilleur long métrage de fiction" au Festival de cinéma africain de Cordoue. Plus tôt, en 2012, il a aussi été primé à Milan (Italie) et à Seattle (Etats-Unis). A Berlin (Allemagne), il était encore le seul film africain présenté en compétition officielle. Le cinéaste franco-sénégalais signe ici son troisième long-métrage après L'Afrance (2001) et Andalucia (2008). Tournée à Dakar, sa nouvelle fiction qui "aborde la peur de la mort est d'abord un film sur la vie".
"Il va souffrir. C'est la volonté divine"
D'entrée de jeu, le spectateur est averti : "Il arrive encore que la mort prévienne de sa venue". Puis, en gros plan, on découvre les yeux affolés de Satché, le personnage principal incarné par Saul Williams, un artiste américain révélé dans Slam et dont la photo a inspiré Gomis pour l'écriture du scénario. Couché sur un lit, Satché s'agite. Autour de lui, l'ambiance est inquiétante. Des pleurs montent de la cage d'escalier où trônent une série de photos de famille. La porte s'ouvre alors qu'il entame sa toilette.
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