Après avoir compris le message de l'écrivain franco-congolais Alain Mabanckou, qui regrette "le long silence" du président François Hollande sur l'élection présidentielle "truquée" qui a reconduit Denis Sassou-Nguesso au pouvoir au Congo, dans une lettre ouverte publiée mercredi en France, le jeune écrivain congolais Lassy Bouity a finalement accepté d'y répondre lors d'une conférence de presse à Houston aux États-Unis.
Selon Lassy Bouity, les propos tenus par Alain Mabanckou sont clairement motivés par le désir de divertir l'opinion internationale sur la situation politique du Congo Brazzaville.
Pendant que le Congo se trouve dans une situation politique qui nécessite la participation de tout le monde, la diaspora congolaise continue à défendre l'héritage négative de la division.
"Le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso a été réélu grâce à un soutien incontestable de la jeunesse positive, qui a choisi de rompre avec les anciennes mentalités qui ont détruit la génération d'Alain Mabanckou".
La Charité bien ordonnée commence par soi-même. Pour Lassy Bouity, "un bon citoyen doit d'abord respecter les institutions et les autorités de son pays". Lorsque l'écrivain Alain Mabanckou s'adresse au président François Hollande en déclarant que "les Congolais de l'étranger et ceux qui luttent nuit et jour au pays ont constaté que vous observez un long silence quant à l'issue de l'élection présidentielle truquée qui s'est déroulée en mars dernier au Congo-Brazzaville et qui a injustement porté Denis Sassou-Nguesso au pouvoir", cela démontre combien de fois il n'a pas de respect pour non seulement le président congolais, mais aussi le président français. Avec deux nationalités, Alain Mabanckou n'a pas encore appris comment respecter les autorités de ses pays, notamment la fonction de président de la République.
"L'enseignant de langue française à l'université de Los-Angeles en Californie est animé par les sentiments de division, de haine, de jalousie, de violence, de manque de considération pour le Congo et la France".
Lorsque Alain Mabanckou déclare que "le nom de mon pays d'origine est désormais inscrit en rouge sur le tableau noir du déshonneur des Républiques bananières, à côté de la Corée du Nord", il s'éloigne de la réalité politique du Congo, en enseignant à la jeunesse comment détruire l'image de son pays et s'éloigner de ses dirigeants politiques. Alors que le Congo a aujourd'hui besoin d'être plus que unis, comme il est écrit dans l'hymne national:
Congolais debout fièrement partout
Proclamons l'union de notre nation
Oublions ce qui nous divise
Soyons plus unis que jamais
Vivons pour notre devise
Unité, Travail, Progrès
Enfin, Lassy Bouity demande à Alain Mabanckou de se remémorer les leçons d'instruction civique afin d'éviter de perdre la mémoire.
Selon les résultats officiels, Denis Sassou Nguesso a été réélu au premier tour avec 60,39% des voix.