FEPACI : Programme du Secrétaire Général, Cheick Oumar Sissoko

Projet soumis à discussion
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Genre : Appels à contributions / candidatures
Pays principal concerné : Rubrique : Cinéma/tv
Mois de Sortie : 2014
Publié le : 24/12/2014

Le réalisateur et producteur Cheick Oumar Sissoko (ancien ministre de la Culture du Mali) est le Secrétaire Général de la La FEPACI (Fédération Panafricaine des Cinéastes). Il a bien voulu autoriser la publication de son programme, afin d'ouvrir à la discussion la plus large possible.
Thierno I. Dia (Images Francophones)
 

Introduction : Les civilisations africaines portent des valeurs à vocation universelle. Il faut que soit largement connue la force de nos gestes, mots, attitudes qui portent une part du destin de l'humanité.
Notre mission à nous, cinéastes du continent et de la diaspora, est de les réintégrer dans la grande conversation que les humains ont engagée entre eux, à un niveau jamais égalé, avec les nouveaux moyens de communication.

Hommage aux Pionniers : Tahar Chéria, Youssef Chahine (Afrique du Nord), Sembène Ousmane, Paulin S. Vieyra (Afrique de l'Ouest), Gadara Gobara (Afrique de l'Est), Phillippe Maury (Afrique Centrale), Lionel Ngakane (Afrique Australe) Paul Robson, Sarah Maldoror (Diaspora) leurs photos sur la carte de l'Afrique.
 

FEPACI  I - PRESENTATION
Fondée en 1970, la FEPACI (Fédération Panafricaine des Cinéastes) est une entité morale à but non lucratif, composée des professionnels du cinéma et de leurs organisations nationales.
Son siège est fixé à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Depuis sa création, elle a été la voix continentale des cinéastes provenant de diverses régions d'Afrique et de la diaspora. Elle a tissé de solides liens avec les organismes nationaux et les membres affiliés pour tirer le meilleur des politiques et des programmes  d'action, ainsi que des projets de développement et de stimulation d'un environnement favorable pour tous les genres du cinéma et de l'audiovisuel en Afrique.
Tout en collaborant avec les gouvernements africains et les organisations continentales, l'Union Africaine comprise, la FEPACI a travaillé sans relâche à les persuader de l'importance de la création cinématographique et des industries audiovisuelles dans l'éducation sociale, économique et culturelle des populations. L'objectif recherché est l'adoption des politiques dynamiques de promotion du 7e art dans nos pays respectifs.
La Fédération a obtenu le statut d'observateur auprès de l'Union Africaine. Et, lors du sommet des Chefs d'Etat tenu à Maputo en 2003, l'organisation panafricaine a agréé la création d'une Commission du Cinéma et de l'Audiovisuel à Addis-Abeba et du Fonds Panafricain du Cinéma et de l'Audiovisuel - FPCA.
 
             STRUCTURES
La FEPACI couvre à présent dix  régions membres, dont six sur le continent plus quatre nouvelles embrassant la diaspora africaine.
La configuration est la suivante :
Afrique du Nord -­7- : Algérie, Egypte, Lybie, Maroc, Mauritanie, RASD, Tunisie. Afrique de l'Ouest, zone 1 -7- : Bénin, Burkina- Faso, Côte d'Ivoire, Ghana, Niger, Nigéria, Togo. Afrique de l'Ouest, zone 2 -8- : Cap Vert, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Libéria, Mali, Sénégal, Sierra Leone. Afrique Centrale -7- : Cameroun, Centrafrique, Congo Brazzaville, Congo Kinshasa, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad. Afrique de l'Est -15- : Burundi, Comores, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Maurice, Ouganda, Rwanda, Seychelles, Somalie, Soudan, Soudan Sud, Tanzanie. Afrique australe -10- : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Swaziland, Zambie, Zimbabwe. Diaspora Europe Diaspora Amérique du Nord Diaspora Amérique Latine Diaspora Caraïbes  
ORGANES - INSTANCES
a - Le Secrétariat Général
Depuis le dernier Congrès - le 9e-, tenu à Johannesburg du 03 au 05 mai 2013, la FEPACI est désormais dirigée par un Secrétaire Général élu.
Le  Secrétaire Général dispose d'un staff de travail qu'il met en place dans le pays retenu qui offre à l'organisation, les moyens matériels et financiers pour mener à bien ses activités.
                    b - Le Secrétariat Fédéral
Le  Secrétaire Général est à la tête d'un Secrétariat fédéral composé de dix-sept -17- Secrétaires Régionaux, tous élus, répartis comme suit : deux Secrétaires Régionaux par région Afrique, et un Secrétaire Régional par région diaspora. La région Afrique de l'Est a un 3e Secrétaire Régional, compte tenu des 15 pays qui la composent.
Le Secrétariat Fédéral se réunit une fois par an, pour examiner et statuer sur l'application des décisions et résolutions du Congrès aux différents échelons. Il dégage les nouvelles orientations pour l'année à venir, en n'oubliant pas l'obligation d'informer et de rendre compte.
                     c - L'Assemblée Générale
L'Assemblée Générale des membres de la Fédération se tient une fois tous les deux ans, sous la présidence du Secrétaire Général.
                      d - Le Conseil Consultatif
Un Conseil Consultatif, composé d'un représentant de chaque région, se réunit avec le Secrétaire Général, une fois tous les deux ans. Les quatre régions de la diaspora ont donné un mandat de représentation à une personne de la diaspora Europe.
                      e - Le Congrès
Le Congrès se réunit une fois tous les quatre ans. Le prochain Congrès statutaire, le 10e, doit se tenir du 03 au 05 avril 2O17.
 
II. RAPPEL HISTORIQUE
 
Le cinéma et l'audiovisuel sont un vecteur de développement économique, social, culturel qui participe du processus d'appropriation culturelle, de désaliénation, de présentation et d'affirmation de la personnalité africaine dans les différents contextes culturels et politiques.(Festival Mondial des Arts Nègres à Dakar : 21 - 12 - 2010)
A l'aube des indépendances, quelques pays africains ayant cette vision d'avant-garde, engagèrent des actions de création de structures de cinéma et de télévision, de nationalisation des salles de cinéma, de formation des techniciens, et de production de films.
La réalisation de films d'actualité, de documentaires,  précéda celle des films de fiction.
Les pionniers du 7ème Art, SEMBENE Ousmane, Tahar CHERIA et bien d'autres vont comprendre le besoin  de s'organiser, de créer des espaces de rencontres, de diffusion de nos films sur le continent, à la rencontre des  populations.
            Naîtront, tour à tour :
En 1966, à Tunis, le 1er festival panafricain : les JCC - Journées Cinématographiques de Carthage
En 1969, à Ouagadougou, le 2ème festival panafricain : le FESPACO - Festival Panafricain du Cinéma de  Ouagadougou
En 1970, à Tunis, la FEPACI -  Fédération Panafricaine des Cinéastes
En 1981, à Mogadiscio, le 3ème festival panafricain, le MOGPAFIS - Mogadiscio Panafrican  Film Symposium
 
Ainsi, quelques 70 ans après l'invention de cette merveilleuse technique, l'Afrique affichait son ambition de participer pleinement à la production des images du monde.
 
Le cinéma continental prenant son envol dans les années 60, a donc l'âge de nos indépendances : la cinquantaine.
Le  défi reste le même. Comme à ses débuts, il doit contribuer à :
1-  fonder une industrie cinématographique avec ses moyens et ses savoir faire ;
2-  trouver et former des comédiens ;
3-  créer un public ;
4- construire la faisabilité d'un cinéma qui ne dépend pas trop exclusivement des financements extérieurs ;
 5- réparer la quasi-absence de nos images dans l'univers des images, face à la fermeture des salles de cinéma dans la plupart de nos pays, face à une surabondance des productions du nord et des monopoles discriminants de leurs circuits de distribution  et de diffusion.
 
III- LIGNES DIRECTRICES
 
La mondialisation tend à réduire notre " niche écologique " exactement comme le fait l'avancée du désert.
Or comment combattre l'avancée du désert ? Non pas en fuyant et en tentant de nous emmurer au loin. Mais en reboisant, en plantant des arbres jusque dans le jardin du désert. En semant la vie sur le territoire de la mort.
En langage d'initié, on dira en créant.
 La seule façon de lutter contre l'envahissement des styles et des images extérieurs, c'est de créer, créer et encore créer. Nous sommes appelés à produire continuellement, en renforçant la solidarité au niveau continental et la coopération internationale. C'est seulement à ce prix que nous pourrons contrebalancer les hégémonies.
 
Ceci est le devoir que s'est assignée la FEPACI. Elle a toujours affirmé sa volonté, de faire du cinéma et de l'audiovisuel, les leviers pour la défense et l'illustration des civilisations africaines.
 
L'Afrique a besoin de ses propres images, de son regard témoin sur elle-même, sans le prisme déformant des autres, de l'œil étranger avec ses préjugés et desseins.
Elle doit s'affranchir définitivement des clichés négatifs entretenus de continent de tous les fléaux, une imagerie tendancieuse, réductrice, faite de guerres et de barbarie, de maladies et de calamités, de misère et d'ignorance.
 
Il nous faut témoigner pour ce berceau de l'humanité qui a su développer un riche et immense patrimoine humain, historique, culturel et spirituel.
Il nous faut témoigner pour son potentiel économique, minier, géostratégique qui en fait le coffre-fort du monde, objet de tant de convoitises, de rivalités qui expliquent les maux et conflits qui la détruisent.
 
Il est donc nécessaire et urgent de mettre en place, par une politique hardie de soutien au cinéma et à l'audiovisuel africains, des mécanismes d'organisation du secteur, des mécanismes de financement des infrastructures, de la formation, de la production de nos images et de leur distribution. Il importe que nous contribuions à la prise en charge des exigences du continent, et à l'impulsion de la Renaissance Africaine chère au Professeur Cheikh Anta DIOP, Panafricaniste convaincu.                                                                
 
Les perspectives qui s'offrent à nous sont nombreuses. Elles dépendent de notre capacité à nous mobiliser, à être solidaires pour la défense de notre corporation au service du continent.
 
IV.   ACTIONS
 
Organisation du secteur  
La FEPACI a vocation d'être une force décuplée des cinéastes et de leurs associations, dans le but de définir ensemble les besoins et exigences du cinéma et de l'audiovisuel africains, et de trouver les moyens nécessaires à leur plein épanouissement. Les politiques publiques suivront nos efforts dans l'affirmation de notre capacité à développer notre secteur aux plans culturel, artistique, social et financier.
Les propositions suivantes vont dans ce sens :
1. Appel à une mobilisation effective des cinéastes au sein de leurs associations nationales respectives ; remplir correctement leurs obligations de membres c.à.d prise des cartes, régularité des cotisations, participations aux activités.  
2.  Instruction aux associations affiliées à se conformer aux exigences de structures viables et crédibles, en ayant un siège propre et un compte bancaire auprès d'une institution panafricaine. Elles doivent pour chaque exercice, avoir un programme d'activités, à adresser au Secrétariat Régional, avec copie au Secrétariat Fédéral., de même que leur rapport annuel assorti du bilan financier approuvé par un commissaire aux comptes agréé. 3. Réalisation d'une étude prospective relative à l'élaboration des fondements d'une politique cinématographique commune. L'étude fera un état des lieux préalable dans les pays, pour jauger les dispositifs acquis et les tendances 4. Expertise pour la rédaction d'un Code Africain du Cinéma et de l'Audiovisuel. 5. Appui à la création de Centres Nationaux de la Cinématographie là où ils n'existent pas encore ; approches de collaboration et de partenariat avec les Centres. Plaidoyer pour l'octroi d'un siège de cinéaste à leurs Conseils d'Administration. 6. Signature d'un accord-cadre entre le Secrétariat Régional et l'Etat hôte. Nécessité d''un siège propre, de crédit de fonctionnement, de prise en charge du personnel-équipe légère. Structuration et dynamisation au niveau régional, et dépôt d'un rapport périodique- trimestriel- au Secrétariat Fédéral. 7. Mise à disposition des Secrétariats Régionaux d'une base de données numérique, reliée à la base centrale du siège à Ouagadougou. 8. Caractère évènementiel, solennité et prestige, à imprimer aux sessions de l'Assemblée Générale. Promotion de l'image de la Fédération, avec un programme sur mesure qui mettra les opportunités à profit pour le marketing. Programmation du Conseil Consultatif en prélude à l'Assemblée. 9. Signature d'un accord-cadre avec l'Etat hôte, garantissant au Secrétaire Général les privilèges de juridiction conséquents, un budget de fonctionnement et les mêmes avantages au personnel expatrié que ceux acquis au siège. 10. Prestations de rénovation, de dynamisation, de mise à jour du site web. 11. Conception, édition et lancement d'un magazine d'informations dédié au cinéma et à l'audiovisuel africains, publié et mis en ligne par la FEPACI. Engagement d'un journaliste de haut niveau bilingue français-anglais, pour diriger la rédaction. 12. Redynamisation du siège à Ouagadougou qui va abriter en plus de la documentation de l'organisation, la base de données, la rédaction du magazine et le site web.  
Visibilité des actions  
1. Elaboration d'une stratégie de communication ambitieuse, à la hauteur des enjeux actuels, des transformations en cours, des mutations qui s'opèrent. Intégration de l'outil numérique et des moyens graphiques -site web, magazine, autres supports.  
2.Renforcement du label international des festivals panafricains avec des savoir-faire innovants : JCC, FESPACO, plus des initiatives régionales et locales, notamment la création d'un évènement cinématographique sur l'état des lieux : production, distribution, les métiers du cinéma et de l'audiovisuel. Ces rencontres vont regrouper les professionnels des différents corps de métiers, les derniers films produits et les dernières tendances du cinéma et de l'audiovisuel. Organisées tous les deux ans, elles peuvent abriter l'Assemblée Générale et le Conseil Consultatif. Sonder la possibilité de :
- Reprise du Festival de Harare
- Rencontres cinématographiques citées ci-dessus, au Kenya
- Festival du film à rééditer à St Domingue dans les Caraïbes
- Dialogue cinématographique de l'espace lusophone
- Festival du film d'animation
           
3. Soutien aux festivals émergents comme " Ecrans Noirs ", à Yaoundé, et le festival des films africains de New-York.  Encouragement de la coopération interafricaine, des échanges avec la Diaspora, des Semaines de films, et du mouvement des ciné-clubs.
 
4. Plan de large diffusion des films primés aux JCC et au FESPACO, entre 2 Festivals : programmation des avant-premières et promotion dans les grandes places internationales -africaines, européennes, américaines, asiatiques, arabes, australiennes.
           
5. Amélioration de la symbolique institutionnelle de la profession, lors de nos grands Festivals : accueil organisé des auteurs et comédiens, en tenues de circonstances, s'acheminant magistralement vers la salle d'exclusivité sous le feu des médias et du public ; au FESPACO, rassemblement à la Place des Cinéastes à Ouagadougou, meilleur symbolisme du rite de la LIBATION au matin du 1er dimanche du festival.  
          
           2.6  Présence stratégique de la FEPACI, avec des stands, aux marchés des films
                 et    différents festivals dans le monde : JCC, FESPACO, Festival de Marrakech,     
                 Festival du Caire, Festival de Cannes….
 
           2.7  Prix FEPACI de promotion des Jeunes Talents aux compétitions
Panafricaines, ou à des occasions spéciales.
         
           2.8 Nomination d'Ambassadeurs de l'Image de l'Afrique et de sa Diaspora.
 
           2.9 Célébration de la Journée Officielle du Cinéma Africain, le 12 Octobre    
 
3-  Professionnalisation par les métiers
 
La professionnalisation envisagée, dans une logique de métiers, vise à développer les compétences, les savoir-faire des différents opérateurs, et en même temps créer des emplois. Il s'agit de parvenir à mettre en consommation des produits de qualité, des œuvres cinématographiques et audiovisuelles aux normes, et,  à la fois attractives.
L'étroitesse du marché africain, liée à l'absence de " milieux sociologiques  porteurs ", dans un contexte où l'urbanisation n'a pas toujours été synonyme d'augmentation du niveau de vie des populations, et l'insuffisance de la structuration de l'économie de la culture, sous le rapport des circuits commerciaux de distribution et de diffusion des produits, sont des contraintes qui impliquent des urgences :
 
3.1  Efforts de structuration de l'économie du cinéma et de l'audiovisuel, avec l'incitation au professionnalisme des intervenants des différents métiers du secteur, pour une production d'œuvres de qualité internationale et le savoir-faire de la mise en marché.
Le coût élevé d'une telle industrie pour les pays pris isolément, plaide pour des actions à l'échelle de la région et du continent.
 
3.2   Développement de cadres et d'outils de professionnalisation des acteurs du secteur, à travers la formation, la qualification, la création d'entreprises, l'initiative d'espaces promotionnels, tels que :
-         Un établissement professionnel de formation de haut niveau dans les métiers du cinéma et de l'audiovisuel, dans chacune des régions continentales,
-          Une consécration des studios régionaux de postproduction ;
-           Une haute école de formation des comédiens, de promotion des talents ;
-           Le choix stratégique de l'option numérique.
 
Le répertoire de l'existant - structures, services, équipements, personnel, compétences, coûts - disponible à partir de l'étude prospective, permettra les concours, recours et mises en synergie des capacités des acteurs sur le continent.
Un consultant est commis pour l'expertise des écoles et des studios de postproduction qui existent et qui présentent des profils techniques et des contenus pédagogiques intéressants, susceptibles de profiter au cadre commun, régional ou continental.
 
3.3      Formalisation et renforcement des capacités des réseaux professionnels de distributeurs et d'exploitants, appuyés par une dynamique de réhabilitation de salles, de mise en valeur des parcs et de construction d'autres, en vue d'une densification de l'offre, à l'intention d'un public potentiel, mobilisable aux fins de rentabiliser les investissements et autonomiser les acteurs, à terme.
Chaque capitale africaine doit disposer - être dotée - d'un nombre minimum de salles, en proportion de sa population, pour relever le défi de la SOLVABILITE du MARCHE NATIONAL et, partant, du MARCHE CONTINENTAL GLOBAL.
 
3.4      Application de techniques marketing et de communication, d'actions promotionnelles, accompagnant la mise en marché des films pour attirer, séduire, conquérir les consommateurs, à l'instar de pays comme l'AFRIQUE DU SUD, le MAROC, le NIGERIA….
 
 
4      Capital des jeunes ressources
 
 
 4.1     Mettre à disposition des publics jeunes, des informations -site, magazine- sur les choix de carrière cinématographique et audiovisuelle, les structures d'apprentissage et de formation par région, les opportunités de stage et de résidence, leurs conditions d'accès, les filières, les métiers, et toutes sortes de renseignements utiles pouvant les aider à mieux s'orienter, choisir leur vocation, aiguiser leurs armes.
 
4.2      Attribution de bourses d'études et de formation aux jeunes - élèves, étudiants, artistes et créateurs en herbe - désireux d'embrasser des carrières du cinéma et de l'audiovisuel.
Octroi de bourses également à de jeunes talents lors de compétitions et des rencontres.
 
4.3        Intégration et prise en charge par les Ministères de l'Education Nationale, de la formation dans les métiers du cinéma et de l'audiovisuel, au lycée et à l'université.
               Incitation des jeunes à la création de ciné-clubs, et appui aux initiatives enthousiastes de cinéma ambulant.
 
4.4       Organisation d'échanges, visites de séjour dans les studios de tournage, les entreprises de production, en Afrique, en Europe, en Amérique, en Asie pour prendre contact avec le niveau professionnel et technique des autres pays.        
           
 
5       Développement de la coproduction
 
 
La coproduction, Sud-Sud notamment, présente des avantages certains de mise en commun des ressources et moyens - matériels, techniciens, sociétés de production et de distribution, studios de postproduction, projets de films -.
 Les tarifs de prestation peuvent être plus compétitifs, comparés aux prix européens et américains, et avec la possibilité de règlements compensatoires.
 La coproduction peut être gratifiante avec des trains d'initiative :
 
         5.1       Institution d'un système de préférence et de valorisation des compétences
              Africaines, pour un rapport équitable sur le marché international, face à la
              concurrence inégale des mieux nantis. Mode d'apprentissage par l'échange.
 
         5.2       Implication des télévisions africaines dans un système de partenariat incluant la
              participation à des coproductions de films, et à l'action de communication et de
              promotion à la diffusion.
 
         5.3       Souci de toucher les populations africaines dans leurs langues, en faisant des
               passerelles entre les langues africaines et les possibilités de sous-titrage et de
               doublage, pour démocratiser le cinéma.
 
L'expérience africaine en matière de coproduction sera capitalisée, et l'action des structures nationales évoluant dans ce sens sera encouragée et soutenue. L'exemple du Studio Ecole de Bamako, " Le Bourgou ", dans la réalisation de la série télévisée ouest-africaine " Les concessions ", et son programme de doublage des films doivent servir de modèles, et inspirer des partenariats Sud-Sud porteurs, et Sud-Nord également.
 
6      Financement
 
Les recommandations exprimées par la FEPACI et tous les cinéastes, ces dernières années auprès des gouvernements Africains et des organisations régionales aboutissent à la nécessité de :
- construire la faisabilité d'un cinéma qui ne dépend pas trop exclusivement de financements extérieurs.
 
Il nous faut instituer pour le cinéma et l'audiovisuel :
 
1. Un fonds national dans chacun de nos pays. Le Maroc l'Algérie, la Tunisie, l'Egypte ont engagé une telle politique. L'exemple du Maroc qui s'ouvre aux productions du sud, est fort appréciable dans l'amorce d'une véritable industrie nationale et d'un partenariat Sud-Sud.
Au Maroc, indépendamment d'une aide budgétaire au CCM Centre Marocain du Cinéma, 5% des recettes publicitaires de la télévision et 1% des factures d'électricité plus un apport de la billetterie nationale du cinéma alimentent le fonds national du cinéma et de l'audiovisuel. Six (06) millions d'euros d'avance sur recettes permettent la production de 15 à 20 films de longs métrages et une centaine de courts métrages chaque année..
Le Tchad a ouvert un guichet de financement alimenté par le prélèvement de 10% des recettes de téléphonie mobile, pour le cinéma et l'audiovisuel.
Le Bénin accorde 1 milliard de francs CFA : 2 millions de dollars US ; 1,5 million d'euro, au secteur de la culture.
Le Sénégal vient de doter, le cinéma et l'audiovisuel d'un budget annuel de 1 milliard de francs CFA, soit 2 millions de dollars US ou 1,5 million d'euro. Ce budget annoncé en mars 2013, sera disponible en mars 2014.
Le Mali comme le Burkina-Faso, a fait voter une loi instituant un fonds pour le cinéma et l'audiovisuel.
De telles décisions sont à saluer. Elles existent sûrement dans d'autres pays. Il nous faut les prendre dans chacun de nos pays.
La mobilisation des cinéastes, de leurs associations peut y contribuer dans une relation étroite et constante avec le centre national de la cinématographie  et les autorités de leur pays respectif.
2. Un fonds régional dans chacune des 5 régions de l'Union Africaine.  Chacune des 5 entités économiques régionales peut inscrire dans son budget un chapitre consacré au cinéma et à l'audiovisuel pour satisfaire les besoins en infrastructures comme l'école de cinéma, les studios de postproduction cités plus haut.
 
3. Un fonds panafricain pour le cinéma et l'audiovisuel.  Il est à l'ordre du jour depuis le sommet des Chefs d'Etat de l'UA à Maputo en 2003. Le projet introduit par le Président Mathieu KEREKOU du Bénin, est né d'un idéal longtemps porté par les cinéastes du continent et leur organisation la FEPACI, afin que le cinéma africain puisse compter sur ses propres forces.
 
Les étapes :
Octobre 2010 : l'OIF finance une étude de faisabilité du fonds, qui est validée par l'Assemblée Générale des cinéastes de la FEPACI lors des 23ème Journées Cinématographiques de Carthage : JCC en Tunisie.
Mars 2011 : Suite à l'appel des cinéastes africains FEPACI à Ouagadougou à la 22ème édition du FESPACO, et après le soutien des ministres de quelques pays africains, le Président Abdou DIOUF, Secrétaire Général de l'OIF,  devient l'Ambassadeur du projet auprès des Chefs d'Etat Africains.
Novembre 2011 : Le Président Abdou DIOUF écrit à tous les Chefs d'Etat Africains, pour leur demander leur soutien au fonds, et appeler à une mobilisation de grande ampleur sur le projet.
Mai 2013 : le 9ème  congrès prend acte du travail fait par le C.O.T : Comité d'Orientation Transitoire. Le C.O.T dirigé par le tunisien Férid Boughédir, a été mis sous la supervision de la FEPACI.
Juillet 2013 : A Tunis, le C.O.T décide illégalement de créer une association indépendante du FPCA, avec siège à Genève.
C'est une tentative maladroite qui ne participe pas du renforcement et de la cohésion  de la FEPACI. Il appartient au Secrétariat Fédéral de reprendre l'initiative dès sa prochaine réunion.
L'association du FPCA existe. Elle s'appelle la FEPACI. Les avantages et privilèges que lui accorde l'accord de siège, l'autorisent à ouvrir à Ouagadougou en terre africaine, un compte bancaire FPCA exonéré de certains des taxes et impôts.
LE C.O.T doit savoir raison garder, et revenir à des sentiments de solidarité et de respect de nos textes d'organisation. Le FPCA est un outil essentiel de développement de notre cinématographie. La transparence est la règle d'or qui doit guider sa mise en place et sa gestion. Le Président Abdou DIOUF qui avait généreusement doté le cinéma  Sénégalais de Cinq milliards de FCFA - Dix millions de dollars US dans les années 80, mérite que sa deuxième tentative d'aider cette fois le cinéma continental, soit empreinte du sceau du sérieux, de la responsabilité, de l'engagement moral au service de la collectivité.
 
7 : la Commission de l'Union Africaine pour le cinéma et l'audiovisuel
Elle fut aussi proposée au sommet des Chefs d'Etat à Maputo en 2003.
L'étude de faisabilité : l'UA est prête à la financer encore une fois pour l'année 2014.
Un représentant de l'UA, présent au 9ème congrès est venu nous édifier sur le contenu et la disponibilité de l'organisation continentale.
 
8 : la coopération internationale
     Le développement des rapports avec les structures, et les pays peuvent nous assurer :
            - l'obtention de bourses d'études, de stage de qualification ;
            - l'aide technique ;
            - les visites de séjour qui vont permettre aux jeunes de prendre contact avec le niveau        professionnel et technique des autres pays en Europe, en Asie, en Amérique à travers leurs studios de tournage, leurs entreprises de production, leurs salles de cinéma.
- les visites en Afrique : au Maroc, en Egypte, en Afrique du Sud des studios de tournage, l'état de leur industrie, les échanges sont à organiser pour les jeunes de la profession.
 
9 - PARTENARIAT
 
 
CLAP EN PLACE
PRISE 2O13 - 2017
            POUR L'AFRIQUE ET SA DIASPORA
ACTION !
REALISATION : La FEPACI (Fédération Panafricaine des Cinéastes)
 
Mail : korafilm@gmail.com
 

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