FESPACO 2015 : les cérémonies d’ouverture et de clôture délocalisées au Palais des Sports

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Genre : Communiqués de festivals
Pays principal concerné : Rubrique : Cinéma/tv
Mois de Sortie : 2015
Publié le : 13/02/2015

La 24e édition du FESPACO se tiendra du 28 février au 7 mars, n'en déplaise au virus Ebola qui a failli gâcher la fête de la biennale du cinéma africain. L'épidémie aura quand même réussi à faire changer le scénario du comité national d'organisation qui était face à la presse ce 12 février à Ouagadougou. Point d'ouverture et de clôture au stade du 4 août, point de rue marchande, mais beaucoup d'innovations. Dispositif sanitaire et sécuritaire en place, rien à craindre, ça va tourner...
Une fois n'est pas coutume. L'ouverture et la clôture du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) n'auront pas lieu au stade du 4 aout, mais au palais des sports de Ouaga 2000. La rue marchande qui grouille du monde à chaque édition ne sera pas non plus au rendez-vous de la 24e édition. A défaut de reporter le festival, ce sont les concessions que le comité national d'organisation(CNO) a fait au virus Ebola. A en croire le président du CNO, Désiré Ouédraogo, aucun risque sanitaire ne sera pris. Le plan de riposte du ministère de la santé sera en vigueur durant toute la durée du festival. Il y aura ainsi des contrôles à l'entrée des salles de projection et de rencontres, des vaporisateurs, et des gels pour le lavage des mains.
Edition des incertitudes au départ, cette édition de la biennale du cinéma africain aura cependant connu un engouement des réalisateurs africains. « A la date limite fixée au 21 novembre 2014, nous avons enregistré 680 films. Le comité de sélection a retenu 133 films dont 85 pour la compétition officielle ». L'Etalon d'or de Yennenga, récompensant le long métrage, recevra la somme de 20 millions de f CFA au lieu de 10 millions comme ce fut le cas les éditions précédentes. 
Un FESPACO numérisé
Mais surtout, la 24e édition du FESPACO sera au parfum d'une révolution tant attendue par les cinéastes et annoncée à la cérémonie de clôture de la précédente édition. Le passage au numérique. Ainsi, pour la sélection officielle, c'est seulement le numérique qui aura droit de cité et le matériel numérique serait déjà arrivé pour équiper conséquemment certaines salles. Une révolution qui a inspiré le thème de cette biennale du cinéma africain, « Cinéma africain : production et diffusion à l'ère du numérique ». 
Cela, de l'avis de Désiré Ouédraogo interpelle l'ensemble des professionnels du cinéma et de l'audiovisuel du continent, les politiques et les partenaires, sur la nécessité d'une réflexion sur les opportunités qu'offre le numérique pour le développement de l'industrie du cinéma et de l'audiovisuel en Afrique. « Le passage au numérique interpelle les acteurs sur la nécessité de créer les voies et moyens pour l'optimisation du numérique dans la production d'œuvres de qualité et une meilleure accessibilité de ces œuvres aux publics du monde entier ».
La particularité de cette édition, « c'est aussi l'admission des films de la diaspora à la compétition des films long métrage pour l'Etalon d'or de Yennenga » a indiqué le président du comité d'organisation. Le directeur général du FESPACO précisera que les films de la diaspora qui ont été introduits au FESPACO depuis 1987, faisaient jusque-là l'objet d'une « section à part ».
Le marché international du cinéma de Ouagadougou va cette année installer ses pénates au SIAO, l'ancien site, Azalaï Hotel indépendance n'étant pas fonctionnel.
Le caractère populaire du FESPACO sera préservé
Malgré la conjoncture le FESPACO tient à garder son caractère populaire. Certes, l'ouverture et la clôture ne se délourderont pas au stade du 4 aout et la rue marchande est supprimée. Mais rassure le GG, « pour avoir accès à une séance de film dans les autres festivals à travers le monde, il faut être professionnel, mais le FESPACO est restera un festival populaire. La cérémonie d'ouverture aura lieu au palais des sports de Ouaga 2000 avec 5000 places. Nous prendrons des dispositions pour qu'à partir d'un écran géant à l'extérieur, le maximum de personne assiste en direct à la cérémonie d'ouverture et de clôture ».
L'événementiel sera marqué par la prestation de certains artistes à l'ouverture. La troupe de danse de Irène Tassembédo, Ismaël Lô, Alif Naba, et Victor Démé seront en prestation. A cela s'ajouteront les nuits musicales qui se tiendront au siège de l'institution.
Ce ne sera donc pas une édition au rabais, et le comité national d'organisation a lancé un appel à tous les amoureux du 7e art à faire le déplacement de Ouagadougou. L'Egypte est le pays d'honneur invité de la 24e édition. « L'heure de l'amateurisme et du tâtonnement est plus que jamais révolu. Place maintenant au professionnalisme et à la rigueur estampillée du sceau du numérique », a martelé le président du CNO.
Le budget de la présente édition se chiffre à 1 milliard de f CFA. Il reste encore à boucler.

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