(Extrait article Jean-Baptiste Placca - 20/07/2011 - RFI)
"Pour apprécier l'art dogon, n'allez pas à Paris. Venez donc au Mali, vous verrez œuvre utile. Voilà, en substance, ce que l'on retient du cri du cœur lancé, cette semaine, par Amadou Toumani Touré, président de la République du Mali, alors qu'il venait de parcourir l'exposition Dogon, au musée du Quai Branly à Paris. Une allusion directe à la désertion, par les touristes, d'une partie de son pays, classée zone à risque, entre autres, par le ministère français des Affaires étrangères.
Pour motiver les touristes, il faut, hélas !, un peu plus que le seul appel d'un chef Etat dont beaucoup, à tort ou à raison, considèrent le pays comme le ventre mou de la lutte contre al-Qaïda au Maghreb islamique. Au-delà du terrorisme, le Mali n'est simplement pas en mesure, dans l'immédiat, de réunir les quelque 350 pièces de cette exposition Dogon, qui retracent dix siècles d'histoire depuis les Soninkés, les Djenenkés, les Telems jusqu'aux Dogons. Une bonne partie des œuvres exposées à Paris, faut-il le rappeler, viennent d'une quinzaine d'institutions publiques d'Europe et des Etats-Unis et de collections privées de par le monde. Question de moyens, question d'assurance."
La suite [ici]!