Princess Erika revient sur le devant de la scène musicale française avec son quatrième album "A l'épreuve du temps", certainement le plus personnel de tous.
Tout comme son premier tube (l'inoubliable "trop de bla bla"), celui-ci n'est le fruit que de la volonté et des désirs de la chanteuse, qui a choisi de le produire elle-même. Elle en a donc non seulement écrit les paroles et composé les mélodies - comme à son habitude - mais elle a également pu imposer son rythme, sa façon de travailler, ses choix créatifs dans les arrangements et les orchestrations. Résultat : loin des contraintes imposées par les maisons de disques, l'ambiance y est détendue, amicale voire familiale. Son fils aîné Julien accorde sa voix à celle de sa mère le temps d'un duo, "S'élever". Ses trois soeurs sont de tous les choeurs.
Et son ami Ramsès, la moitié du duo reggae SaïSaï, vient dialoguer avec la "Princesse qui chante" dans un éloge ironique à l'amour et à la musique ("le blues"), dont le refrain ne vous lâche plus… Les treize titres qui composent "A l'épreuve du temps" sont autant d'hymnes à la vie quotidienne.
Le couple, les amours ("Je dois partir", "Quand tu te rappelleras"), les angoisses ("Insomnie"), des révoltes ("ils sont à combien"), l'immense bonheur de la naissance d'un enfant et les insupportables trahisons, Princess Erika a mis dans cet album tout ce qui fait sa vie, jour après jour, et dans lequel chacun peut retrouver une part de sa propre intimité - en ce sens, ce sont de véritables "chansons populaires".
Elle y révèle aussi les différentes facettes d'une personnalité multi-culturelle, africaine de culture française ("Mon peuple", "Sorcier"), femme dans un monde d'hommes ("S'élever"), jamais vaincue, toujours positive. Car femme de tête et d'action, Princess Erika est aussi une femme de coeur, en témoigne son implication comme marraine dans les concerts collectifs des Voix de l'Espoir (avec Amina, Lââm, Nourith, Assia, etc.) donnés au profit de l'association La Chaîne l'Espoir, et qui ont permis de bâtir un hôpital de chirurgie pédiatrique panafricain à Dakar, au Sénégal.
Côté musique, ses influences restent fidèles au reggae. Mais les rythmes africains, le piano, les violons et les guitares acoustiques lui apportent une sérénité nouvelle.
Cet album est aussi nourri des expériences artistiques de Princess Erika a multiplié ces dernières années. Après une participation remarquée dans "Maman" de Romain Goupil avec Anémone, c'est Smaïn qui lui propose un rôle dans "Charité Bizness" de Thierry Barthes et Pierre Jamin.
L'année 2005 marque la sortie d'un nouveau film auquel elle voue une tendresse toute particulière, Le Jardin de Papa de Zéka Laplaine, tourné essentiellement en Afrique. Côté théâtre, six mois de tournée en 2000 avec "Le costume" de Peter Brook ont ajouté une nouvelle corde à son arc.
De 2001 à 2004, on l'a retrouvée sur les planches, partageant l'affiche des "Monologues du vagin" avec des comédiennes aussi prestigieuses que Gabrielle Lazure, Bernadette Laffont, Virginie Lemoine ou Sonia Vollereaux - une prestation saluée autant par la critique que par le grand public.
Autant par la qualité des compositions (mélodies originales, textes alliant jeux de mots et associations insolites) et l'interprétation de la belle que par sa production d'une justesse et d'une maîtrise impressionnantes, cet album donne ses lettres de noblesse à la "variété française" chère au coeur de Princess Erika.

01 Je dois partir 4:00
02 Insomnie 3:53
03 A l'épreuve du temps 4:22
04 Sérial Looser 4:24
05 S'élever 4:32
06 Souvenirs 3:36
07 Mon peuple 3:37
08 Sorcier 4:09
09 Ils sont à combien 3:43
10 Un père pour mon fils 3:51
11 Quand tu te rappelleras 3:48
12 Je suis d'ailleurs 5:48
Ghost : Jah Know 3:57