Ces 17 chansons retracent les étapes marquantes de la vie artistique de Tsehaytu. Un énorme travail de reconstitution, une production subtile, un livret passionant à de nombreux plans...

De Addis Abeba au front du Soudan, Tsehaytu BERAKI est devenue la mémoire vivante de la musique érythréenne, pointe de l'Ethiopie, au bout de l'Afrique et aux portes de l'orient. Parfums d'Ethiopie, rythmes et voix incroyables, transe subtile...font de cet album "Selam" un must absolu de la musique africaine. Durée 2h34-livret 88 pages

Né en 1939 dans le petit village de Quatit, elle devient trés vite une joueuse de krar (sorte de harpe à 5 cordes) et se rend à la capitale Asmara où elle devient une chanteuse populaire renomée qui écument les bars où les hommes s'arsouillent à la bière locale. Dans les années 70 elle est remarquée par le producteur Tewelde Redda, qui finit par l'emmener à Addis Abeba l'éthiopienne pour lui faire enregistrer des 45 tours pour Philips.

Télévisions, énorme succés populaire, mais la tension politique autour de la lutte pour l'indépendance de l'Erythrée monte trés vite et Tsehaytuse pose clairement du côté de ELF, indépendantiste. Ses chansons d'amour deviennent des chants de lutte.

Son image, son courage et sa déterminationsont toujours vivaces dans le coeur des Erythréens. La situation continuera à se dégrader et elle fut contrainte de se retirer au Soudan en 1988, de là elle se retrouvera assez vite réfugiée à Amsterdam.