Le vernissage de cette exposition sera accompagné d'un débat et d'une présentation du livre "Fragilité et résilience : Les nouvelles frontières de la mondialisation", en présence d'auteurs de l'article "Vulnérabilité et résilience des milieux et sociétés sur les littoraux ouest-africains" (Pr Alioune Kane, Dr Awa Niang-Fall, Dr Diatou Thiaw, et Dr Anastasie Mendy / Département de géographie de l'UCAD)

Bastien Defives est un photographe et vidéaste français installé à Dakar. Membre du collectif de photographe transit, son travail à la fois poétique et documentaire questionne notamment les rapports entre l'homme et son environnement naturel et social (gestion, intégration, destruction, adaptation...), ainsi que les notions d'identités individuelles et collectives.
Bastien poursuit depuis 10 ans le projet "des rives", sur les usages et les usagers du littoral. Dans la continuité du travail sur le trait de côte français, et à l'occasion d'une commande pour la conférence internationale Résilience 2014 (Montpellier, France), il a réalisé un travail sur la résilience et la vulnérabilité du littoral sénégalais.

Illustrer la résilience sur le littoral c'est d'abord choisir des lieux, des traces etc. En collaboration avec des chercheurs d'instituts sénégalais et français (UCAD, UGB, CIRAD, CNRS, BRGM), divers sites ont été choisis au Sénégal : Saint-Louis et le Gandiolet, l'embouchure du Sine-Saloum, Dakar et la Petite Côte. Il s'agit ici de témoigner de la capacité de changer face aux demandes des sociétés et aux risques environnementaux, tout en gardant son identité. Le littoral renvoie en effet à une diversité d'enjeux (occuper, aménager, protéger) et de trajectoires possibles qui sont reliées à l'imaginaire des sociétés comme aux formes d'adaptation que ces sociétés peuvent développer. Les activités côtières et les usages traduisent les divers intérêts et valeurs données au littoral. La diversité des aménagements est illustrée ici comme autant de lieux singuliers, de manières de façonner le trait de côte. Penser et agir sur la résilience, c'est aussi anticiper les perturbations. Mais l'incertitude, le besoin de pérenniser les réponses, jouent sur les choix sociaux et amènent à privilégier la protection de certaines activités... In fine, la manière dont le littoral et les sociétés qu'il abrite répondent ou vont répondre à des bouleversements couvre une gamme de solutions, des plus douces au plus énergiques, des plus originales aux traditionnelles revisitées.

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