Gala de Reconnaissance

Aimé Césaire:
"La culture, c'est tout ce que l'homme a inventé pour rendre le monde vivable et la mort affrontable".

Boubacar Joseph Ndiaye :
"La mémoire est nécessaire pour construire l'avenir. On n'a jamais rien bâti sur l'oubli et le silence".
Fort-de-France 26 Juin 2007
Sous le haut Patronage de Maître Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal
Sous l'égide du Ministère de la Culture et du Patrimoine Historique classé du Sénégal

En partenariat avec :
Mairie de Fort-de-France - Conseil Régional de la Martinique
Conseil Général de la Martinique - Centre Césairien d'Etudes et de Recherches

A / Présentation

a - Cadre Général du Projet
Après trois années d'existence marquées par de grands succès, la Société de Gestion du Gala de Reconnaissance (SGGR sarl) a fini de gagner ses lettres de noblesse. Cette notoriété liée à ses réussites confirmées a été acquise grâce au soutien déterminant de ses nombreux partenaires parmi lesquels on peut distinguer les partenaires institutionnels: le Ministère de la Culture et du Patrimoine Historique Classé, l'Assemblée Nationale, l'Unesco, l'Organisation Internationale de la Francophonie, les mairies de Rufisque et Dakar et les partenaires économiques : Le Port Autonome de Dakar, La Sapco, La Sococim, Air Sénégal International, la Rts, Senecartour, le Cosec.
Le Gala de Reconnaissance honore jusqu'ici, chaque année un acteur qui a marqué par ses actions la vie sociale et culturelle du Sénégal. Le lauréat est toujours un illustre personnage dont l'ouvre a permis à la nation, non seulement de faire des avancées significatives dans le domaine des arts et de la culture, mais également de continuer à accroître son image et son prestige sur la scène internationale. Cette initiative qui vise à changer la démarche consistant à ne rendre hommage aux grandes figures de la vie culturelle et artistique qu'à titre posthume, a le mérite d'avoir pris ses marques en si peu de temps.
L'année 2006 a été marquée par la célébration sous diverses formes du centenaire de la naissance du président poète Léopold Sédar Senghor. C'est en faisant un bilan à mi-parcours des nombreuses activités aux quelles nous avions pris part que nous nous sommes interrogés sur le vide certain laissé par ces illustres personnalités aujourd'hui disparues et qui auraient tant à nous redire et la nécessité de leur témoigner de notre reconnaissance et de notre fierté de leur vivant.
La mise en lumière de l'oeuvre de ces icônes représentatives de l'Afrique et de la diaspora africaine et de ses valeurs, caractérisées par une conduite sociale d'une finesse extrême, offre aux plus jeunes des repères qui éveillent d'avantage leur conscience sur la place et le rôle qui doivent être les leurs au sein de la communauté. L'idée de fêter à nouveau le conservateur de la maison des esclaves, premier lauréat du Gala de Reconnaissance, à travers une édition spéciale organisée hors des frontières du Sénégal trouve sa justification dans notre volonté de partager avec la diaspora cette trouvaille qui, dés la première édition a recueilli le suffrage des cours.
Boubacar Joseph Ndiaye, On le sait, n'appartient plus seulement qu'au Sénégal. Il est devenu, au-delà de la diaspora noire, le porte-parole de tous ceux qui considèrent comme un devoir de mémoire la conservation et la vivification de tous les pans de notre histoire fussent-ils les plus douloureux. Cette édition spéciale voudrait rendre hommage à Aimé Césaire et Boubacar Joseph Ndiaye en même temps pour marquer l'ouverture de l'action portée par le Gala de Reconnaissance aux illustres acteurs de la diaspora.
Aimé Césaire, cette lumière saluée en 1941 par André Breton comme un frère surréaliste et comme l'un des plus grands poètes de son époque, est pour nous un repère mais aussi un miroir réfléchissant l'humilité, la dignité et la grandeur d'âme. Cet ancien compagnon de Senghor, père des intellectuels antillais et grand combattant contre la dévalorisation de l'Afrique et de sa culture mérite d'être honoré de son vivant à la face du monde.
Autant il est une certitude que nos pays regorgent d'acteurs culturels de dimension planétaire doués pour faire la paix, aimés, écoutés voire adulés des populations ; autant il est de notoriété publique que les populations ne profitent pas suffisamment de leurs ouvres, de leurs expériences et de leurs compétences. Aimé Césaire et Boubacar Joseph Ndiaye, ces glorieux personnages qui se distinguent par leur renommée et leur prestige, font partie de ces sages reconnus par tous comme des passeurs dont la générosité et le savoir doivent être en permanence mis au service de l'équilibre économique et social de leurs nations et de l'humanité toute entière.

b - Justification du projet

Le projet vise d'abord à changer la démarche qui consiste à attendre la disparition des Grandes Figures de la vie culturelle et artistique pour les honorer ensuite, à promouvoir d'avantage leur implication dans la préservation de l'équilibre politique, économique et social de nos pays et du reste du monde.

B / Description du Projet
Il consiste à organiser des journées d'activités culturelles, au Sénégal comme à l'étranger, qui favorisent la réflexion commune d'acteurs engagés dans la promotion de la culture de la paix, des échanges interculturels, de la solidarité et du développement.

C / Objectifs

a - Objectifs généraux
En raison de la faiblesse morale de l'humanité, il urge de soustraire habilement les plus jeunes aux influences jugées dangereuses et perverses, en les invitant à se servir des icônes les plus représentatives de nos sociétés et de ses valeurs comme repères. Ces illustres personnages, lauréats du Gala de Reconnaissance, sont des gisements intarissables de valeurs qui transmettent à la jeunesse des éléments stabilisateurs permettant à nos pays, mais aussi au reste du monde, de maintenir le cap vers l'harmonie de l'humanité.

b - Objectifs spécifiques
Mettre d'avantage en lumière l'ouvre des parrains, éminentes personnalités dépositaires de la mémoire et promouvoir la préservation et la transmission de la culture et de la tradition.
Permettre aux lauréats désignés d'investir d'avantage dans le social ou d'améliorer leur cadre de vie dans la mesure où 80% des revenus nets générés par l'évènement leur sont reversés directement ou à leurs fondations.

D / Stratégie du Projet

a - Communication
L'annonce officielle de l'évènement et les comptes rendus d'activités se font à l'occasion d'une conférence de presse. La Société de Gestion du Gala de Reconnaissance SARL dont les actions sont déjà bien visibles, projette toutefois de lancer son site web pour mieux faire connaître ses projets et augmenter les possibilités d'échanges avec d'autres structures mettant la culture, véhicule privilégié de tous les métissages, au service de la paix, de l'ouverture et du développement.

b - Implication des partenaires
Les institutions partenaires, la presse, les entreprises et les autres bonnes volontés qui ont permis au Gala de Reconnaissance de prendre ses marques après seulement trois années d'existence, seront à nouveau mises à contribution pour que l'organisation puisse se doter des moyens de ses ambitions.

E / Projet de Programme
Invités : Autorités et acteurs culturels de l'Afrique, des Antilles, de l'Europe et du reste du monde.
Ce programme est un pré-projet. Il est susceptible d'évoluer.

Lundi 25 juin 2007
10h00 : Cérémonie d'ouverture et Allocutions
Monsieur Serge Letchimy maire de Fort-de-France
Monsieur Augustin Senghor maire de Gorée
Monsieur Ndiawar Touré Député-maire, Initiateur du Gala de la Reconnaissance
Monsieur Boubacar Joseph Ndiaye/ou de son représentant
Monsieur Aimé Césaire /ou de son représentant
Son Excellence Le Président Abdoulaye Wade Président de la République du Sénégal ou du Ministre de la Culture et du Patrimoine Classé du Sénégal

11h30 : Conférence
Thème :
14h00 : Pause déjeuner (spécialités antillaises, et sénégalaises)
18h00 : Prestations de troupes traditionnelles martiniquaises et sénégalaises
20H00 : Projection de film

Mardi 26 juin
11h00 : témoignages sur Césaire
Cérémonie de dédicace du livre de Boubacar Joseph Ndiaye
"il fut un jour à Gorée, l'esclavage raconté à nos enfants"
14h00 : Pause déjeuner (spécialités antillaises, et sénégalaises)
20h00: Concert du Groupe TBC, originaire de la Martinique
21h00 : Pause Téranga
Remise du Prix de la Reconnaissance aux lauréats
22h00 : Concert d'un groupe sénégalais.
23h00 : Fin du Programme

F / Présentations des Parrains
1 - Aimé Césaire

Aimé Césaire est né le 26 juin 1913 au sein d'une famille nombreuse de Basse Pointe, commune du Nord-Est de la Martinique, bordée par l'océan Atlantique dont la "lèche hystérique" viendra plus tard rythmer ses poèmes. Le père est un petit fonctionnaire, la mère est couturière.
Aimé Césaire, élève brillant du Lycée Scholcher de Fort-de-France, poursuit ses études secondaires en tant que boursier du gouvernement français au Lycée Louis Le Grand, à Paris. C'est dans les couloirs de ce grand lycée parisien que, dès son arrivée, le jeune Césaire rencontre Léopold Sédar Senghor, son aîné de quelques années, qui le prend sous son aile protectrice.
Au contact des jeunes Africains étudiants à Paris, Aimé Césaire et son ami guyanais Léon Gontran Damas, qu'il connaît depuis le Lycée Scholcher, découvrent progressivement une part refoulée de l'identité martiniquaise, la composante africaine dont ils prennent progressivement conscience au fur et à mesure qu'émerge une conscience forte de la situation coloniale. En septembre 1934, Césaire fonde, avec d'autres étudiants antillo-guyanais et africains (Léon Gontran Damas, les sénégalais Léopold Sédar Senghor et Birago Diop), le journal L'Étudiant noir.
C'est dans les pages de cette revue qu'apparaîtra pour la première fois le terme de "Négritude". Ce concept, forgé par Aimé Césaire en réaction à l'oppression culturelle du système colonial français, vise à rejeter d'une part le projet français d'assimilation culturelle et d'autre part la dévalorisation de l'Afrique et de sa culture, des références que le jeune auteur et ses camarades mettent à l'honneur. Construit contre le projet colonial français, le projet de la négritude est plus culturel que politique. Il s'agit, au delà d'une vision partisane et raciale du monde, d'un humanisme actif et concret, à destination de tous les opprimés de la planète. Césaire déclare en effet: "Je suis de la race de ceux qu'on opprime".
Par Alfred Largange
Aimé Césaire : "C'est pathétique! L'histoire d'Haïti est glorieuse. Je n'ai jamais oublié que cette île a conquis la liberté voilà deux cents ans: on ne la lui a pas donnée. Les Haïtiens se sont battus pour l'avoir. Mais il faut insister sur le fait qu'ils l'ont conquise pas seulement pour eux mais pour nous tous. Nous devons leur en être reconnaissants".

2 - Boubacar Joseph Ndiaye
Tous les grands hommes de ce monde ont leur nom associé à un lieu géographique, c'est ainsi que le nom de l'indispensable Boubacar joseph Ndiaye se présente comme un timbre collé sur le dos de Gorée.
Il est né le 22 octobre 1922, à Rufisque, ville de l'ouest du Sénégal, située en bordure de l'Atlantique et à l'est de Dakar. Charismatique conservateur de la maison des esclaves, ce précieux monument historique au verbe caractérisé par sa fluidité et son élégance, estime "qu'on ne parle jamais assez de la traite des noirs et que sa dévotion à la maison des esclaves de Gorée est une tâche qu'il exerce dans le sacerdoce le plus extrême".
Raison suffisante pour l'ancien compositeur typographe, ancien sous officier parachutiste de l'armée française et actuel gardien de la maison de la honte, de publier un livre intitulé "il fût un jour à Gorée, l'esclavage raconté à nos enfants" pour instruire le lecteur sur la "capitale de la souffrance et de la douleur". Il s'est assigné comme mission de restituer l'histoire dans sa vérité la plus absolue, l'histoire du peuple noir qui, pendant plus de trois siècles a fait l'objet d'humiliations et de violences de toutes sortes, mais aussi et surtout de pillages systématiques sans aucune retombée d'économie ou d'image.
Boubacar Joseph Ndiaye refuse d'oublier, rappelant sans cesse combien l'oubli et l'indifférence ne puissent l'emporter sur la nécessité d'un devoir de mémoire. Il rejette cependant toute idée de réparation et enseigne le pardon, la tolérance et l'ouverture, vacciné qu'il est contre la rancour et la vengeance ; le vieux sage fait sienne cette assertion de Taubira Delanon selon laquelle, "la culpabilité n'est pas héréditaire". Si son discours renseigne les pèlerins qui fréquentent l'île de Gorée, ce haut lieu de la mémoire du peuple noir, sur l'histoire douloureuse des peuples d'Afrique, il est aussi prière pour le retour d'une humanité juste.
Par Souleymane DIEYE

Boubacar Joseph Ndiaye : "Des millions d'Africains capturés, vendus sur les marchés comme des animaux... Des hommes, des femmes et des enfants séparés, puis entassés dans les soutes pestilentielles des bateaux qui les emmenaient en Amérique, notamment aux Antilles... Une main-d'ouvre gratuite, qui travaillait jusqu'à l'épuisement dans les exploitations de coton, de sucre, de tabac ou de café... La menace du fouet, la jambe coupée pour les récalcitrants, la mort pour ceux qui essayaient de s'enfuir... Cet esclavage-là ne ressemblait en rien à celui des sociétés antiques, car il déniait aux "Nègres" la qualité d'êtres humains. Et cela dura plus de trois siècles".

H / Contacts
a - Sénégal
Gala de la Reconnaissance

Michael SOUMAH
Gérant de la SGGR sarl
Tel : 00221 639 85 29 _ 00221 537 71 22
Email : michaelsoumah@gmail.com
souleymanedieye@gmail.com
BP : 21743 Dakar Ponty Sénégal

b -Martinique
Suzy LANDAU
Responsable Affaires Culturelles
Et Relations Internationales
92 rue Lazare Carnot 97200 Fort-de-France
Tel: 00596 596 72 84 27
Fax: 00596 596 72 84 28
Email: fdf.cpri@laposte.net

Adams KWATEH
Chef de rubrique France-Antilles
Place François Mitterrand - BP 577 97202 Fort-de-France
Tel : 00596 596 72 88 00
Fax : 00596 596 60 18 96
Email : a.kwateh@media-antilles.fr