Freedom

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Genre : Groupe de musique
Pays principal concerné : Rubrique : Musique
Algérie

Largement influencés par l'émergence en Europe dans les années soixante de la nouvelle génération des « baby-boomers » qui se passionne pour de nouvelles sonorités musicales comme le twist ou le rock'n roll, des groupes musicaux d'un nouveau genre apparaissent au Maghreb. Délaissant les instruments traditionnels, ils composent leur musique avec des guitares électriques (notamment la Gibson venue des Etats-Unis), basses et batteries, se vêtent et se coiffent à la mode des « sixties » et connaissent un grand succès populaire auprès d'une jeunesse friande de musique pop.

S'exprimant parfois en anglais, parfois en arabe, ces groupes, fervents admirateurs de musique anglo-saxonne et notamment des Beatles, attestent de la circulation des modes culturelles occidentales autour du bassin méditerranéen dans les années qui suivent la décolonisation.

Parmi d'autres, Freedom, est l'un de ces groupes mythiques qui a marqué son temps, introduisant en Algérie une forme de modernité culturelle.

Dès l'Indépendance, en 1962, un premier groupe de musique pop, les Icosium's (nom d'Alger sous l'empire romain) est créé a Alger par quelques jeunes musiciens lycéens ou étudiants du quartier de La Redoute-El Mouradia où un petit local est aménagé en studio : Hocine Kezim, Djelloul Derram, Mahfoud Benkaci et Rachid Lebbad.

En 1967, Icosium's se transforme en Farhom's intégrant ponctuellement Farid Bendali, mais aussi le batteur français René Joly, puis, en Freedom à partir de 1969 avec Saâd Kezim et Rachid Bahri.
C'est sous ce nom que le groupe acquiert une célébrité en Algérie et au-delà. Sous l'impulsion des frères Kezim, les Freedom produisent deux albums 45 tours à Londres en 1972, "Sabrina" et "Hayrane", chansons pop teintées de sonorités arabisantes et s'engagent dans deux longues tournées dans toute l'Angleterre.

En 2 tubes seulement c'est la consécration en Algérie : les Freedom enchantent une jeunesse sensibilisée à la culture occidentale des « années 68 » au sein de laquelle la musique pop apparaît comme un emblème.



Mais, après ces belles années d'ouverture, le régime du président Boumediene s'assombrit et, à partir de 1975, les salles de spectacles, cabarets, bars ou boites de nuits ferment progressivement leurs portes. De nombreux artistes se retrouvent au chômage. Certains quittent le pays comme Rachid Bahri qui va poursuivre sa carrière en France avec succès ; d'autres comme les frères Kezim décident de rester en Algérie et intègrent l'orchestre de la Radiodiffusion-Télévision-Algérienne (RTA) tout en perpétuant les Freedom qui survivent à leur époque.



En 1986, un nouveau studio d'enregistrement voit le jour à Ouled Fayet dans la banlieue d'Alger, puis, en 2003 le groupe se produit dans le cadre de l'année de l'Algérie. En dépit de la mort de son frère Hocine en 2003, Saâd Kezim, accompagné d'anciens (tel Rachid Lebbad) et nouveaux musiciens (comme Abdellah Beldi ou Hamid Bekkaï) à orienté le groupe Freedom dans la reprise de ses grands succès du passé, mêlés à l'interprétation de grands standards comme My Way, Let it be, Georgia ou Imagine n'hésitant pas à partager avec le public algérien une fibre nostalgique qui confirme le statut « mythique » de ce groupe pour toute une génération.

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