Nacereddine Chaouli

  • Nacereddine Chaouli
Chanteur/euse
Pays principal concerné : Rubrique : Musique

Un plaisir immédiat

La musique de Nacereddine Chaouli procède de ce plaisir immédiat. Elle instille la joie, une joie d'abord ressentie dans l'intimité, comme des risées ondulant sur une mer calme, puis s'élançant en vagues sensuelles et ondoyantes, et l'on est vite emporté par l'enthousiasme en majesté du chanteur. Lorsqu'on le voit, son regard tourné sans cesse vers ses musiciens, cette impression s'amplifie devant ce quadragénaire qui fait plus jeune que son âge. Ce génie inexplicable de la jeunesse d'âme et de corps, on ne le trouve que très rarement et Nacereddine le possède avec éclat. Sa voix soyeuse formée au rude et délicat apprentissage de l'art andalou* lui offre le même atout de séduction instantanée. Son alto soyeux pivotant régulièrement sur sa cuisse semble être la colonne vertébrale de l'ensemble et fait office de la baguette du chef d'orchestre. L'orchestre est à l'unisson.

Un enfant de la Libération

Devenu ces dernières années l'un des chanteurs les plus en vue auprès de la nouvelle génération (en dehors du domaine du Raï) , Nacereddine Chaouli naît en juillet 1962 à Alger, dans le quartier populaire de Belcourt, au milieu des chants et des youyous enflammés en cette veille hallucinée de l'Indépendance. Son père, chef d'orchestre, l'initie à la musique dès l'âge de six ans et lui fait assidûment pratiquer plusieurs instruments : oud (luth), kamantche (vièle), mandoline, guitare et piano, qui lui deviennent familiers. C'est le kamantche (en fait un alto) qu'il choisit pour s'accompagner et diriger ses musiciens, car il le préfère entre tous, sans doute parce qu'il est le plus proche de la voix.
Il aborde la musique andalouse d'Alger (Saana), si difficile car savante, et se perfectionne au sein de différentes écoles pour bientôt devenir alto soliste dans les orchestres associatifs qui sont l'ossature et la moelle de la vie musicale en Algérie. Bientôt le célèbre Skandrani, pianiste attitré de Reinette l'Oranaise, le pousse à chanter. Sa voix ronde et chaude de ténor fait merveille. Son modèle est le maître Dahmane Ben Achour et il pense bien sûr devenir un chanteur andalou* interprète de la San'a* d'Alger.

Le Hawzy

Mais la passion pour le Hawzi le guette. Le terme Hawzi est à rapprocher du mot village (bled) ou "petit pays", voire banlieue, comme si le Hawzi était la musique la plus appréciée des gens simples non initiés à l'art andalou plutôt austère, très rigoureux, et somme toute trop éloigné de leur culture.
Le Hawzi est composé de poèmes qui décrivent la beauté de la nature, celle des femmes surtout... Nacereddine en devient le spécialiste le plus demandé.
On aborde le Hawzi après une introduction orchestrale et vocale de style andalou. Le Hawzi, à la fois romantique et joyeux, où l'on se met vite à danser, est pratiqué en particulier dans la région de Tlemcen, à l'Est d'Alger .
Considérant que ce genre est celui qu'il maîtrise le mieux, Nacereddine fonde à cet effet son propre orchestre où le rejoignent ses amis et condisciples du conservatoire d'Alger. Sa référence est alors Abdelkrim Dali.
Sa voix mélodieuse - juste et chatoyante - et sa douce autorité sur scène, sont autant d'éléments qui lui procurent un vif succès dès son premier grand concert au Palais de la Culture d'Alger. Le public entre en communion pour vivre la fête et la joie de vivre.
Il en est dès lors toujours ainsi : la chaleur qui l'anime remplit des salles qui l'acclament et continue à prouver que depuis deux décennies cet artiste demeure un éternel jeune homme enthousiate, désirant en toute occasion donner le meilleur de lui-même.

Christian Ledoux
source : dossier de presse du Théâtre de la Ville, Paris

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