Profondément humaine et vivante, naturellement enjouée, Nathalie Natiembé est une artiste atypique et inclassable. Issue d'une famille de musiciens, elle est pourtant assez éloignée des courants traditionnels. La musique réunionnaise est parfois trop hybride pour être authentique, pense t elle. Passionnée par la musique et les mots, Nathalie Natiembé parle de son attachement à son Île et raconte sa vie à la manière des poètes. Elle admire Baudelaire, Rimbaud et a consacré une de ses chansons au poète et compositeur Alain Péters.
Parmi les musiques du terroir, la seule qui la touche vraiment, c'est le Maloya. Parce qu'il lui permet de développer ce style lyrique, presque intimiste qu'elle livre dans ses albums. Sa quête d'authenticité va la conduire à séjourner au Mozambique en 2001, où elle va découvrir les racines profondes de cette musique. Ce travail de recherche avec 3 musiciens mozambicains permettra à la chanteuse, chose encore étonnante, d'assumer davantage ses multiples influences musicales. Des influences qui vont aussi bien du jazz au blues, de la Soul au R'n'b, des Caraïbes au Cap-Vert, du classique aux chansons de Charles Trenet. Avec Sankèr, Nathalie Natiembé livre sa vision de ce que pourrait devenir cette musique... le Maloya. Entourée par des musiciens de l'Océan Indien, elle confronte et ouvre le Maloya à de nouveaux horizons jusqu'à en retrouver l'âme.