selane saer

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© selanesaer
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Pays principal concerné : Rubrique : Internet, Histoire/société, Média

               
 
 
                                                                                                                                                                                                                                                                       
REPUBLIQUE DU SENEGAL                                                   Classe:1ereS2B
IEF :LOUGA                                                                             Année: 2015-2016
LYCEE DE DAHRA
                       ( : 33 968.67.11                         





EXPOSE : Sur L'œuvre de Gustave Flaubert  :
                       Madame Bovary
 









 









 

          









Plan




 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



                                                                               

                                         

                                           Ä Introduction

                               Ä   I°)Présentation de l'auteur   

                                                      1-Biographie

                                                      2-Bibliographie

                                         Ä    II°)Présentation de l'œuvre

                                                          1) Les personnages dans Madame Bovary

                                                             2) Résumé

                                                                3) Les thèmes

                                                                 4)  Le temps et l`espace

                                                                    5) Un roman réaliste

                                                    Ä III°) Le style de l'auteur     

                                                                       Ä Conclusion                            
                                                                                
 





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                                                                                        Ä Introduction
Maxime du Camp et Louis Bouilhet, après une lecture de La Tentation de saint Antoine, conseillent à Flaubert d'oublier toutes ces « divagations », et l'invitent, pour vaincre cette « invincible tendance au lyrisme », à se limiter à un sujet plus prosaïque, l'histoire, par exemple, de M. Delamare, qu'ils avaient connu par l'intermédiaire du père de Flaubert. Flaubert se lance alors dans ce pensum thérapeutique, pour dompter en lui le goût de l'épanchement, à une époque où, de toutes façons, le romantisme est entré en France dans l'ère du soupçon. Après quelques années d'un travail acharné et laborieux, s'inspirant en effet de l'affaire Delamare, il publie, en 1857, Madame Bovary, aussitôt accusée d'immoralité, comme Les Fleurs du mal. Mais le procès, que Flaubert gagne, ne peut que servir le succès éclatant du Roman

                               I°)Présentation de l'auteur   

                                 1-Biographie

            Gustave Flaubert est né à Rouen en décembre 1821. Il est le fils du chirurgien en chef de l'Hôtel­Dieu de Rouen. Flaubert se réfugie assez vite dans la littérature. Après le baccalauréat, il commence des études de droit. En 1844, il y renonce en raison d'une maladie nerveuse et s'installe à Croisset en 1846. Il mène alors une vie de solitaire mais séjourne régulièrement à Paris où il retrouve Louise Colet . En 1849, il voyage en Orient. À son retour, il commence à écrire Madame Bovary (parution en 1857). Il est poursuivi pour atteinte aux bonnes mœurs, mais il est finalement acquitté. Après le succès de Salammbô en 1862, la publication en 1869 de L'Éducation sentimentale ne remporte pas un grand succès. Flaubert connaît alors des soucis d'ordre financier et sa maladie nerveuse l'épuise. En mai 1880, Flaubert meurt d'une hémorragie cérébrale, laissant inachevé son roman Bouvard et Pécuchet.

                                   2-Bibliographie

              Œuvres principales de Flaubert

1857 : Madame Bovary

1862 : Salammbô

1869 : L'Éducation sentimentale

1874 : La Tentation de saint Antoine

1877 : Trois contes

1881 : Bouvard et Pécuchet

                                     II°) Présentation de l'œuvre

Gusatve Flaubert démarre l'écriture de son roman Madame Bovary en 1851 et l'achève 5 ans après. Son oeuvre parut à Paris en 1857. Il est jugé pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ». Défendu par son avocat, et malgré un réquisitoire le roman connaîtra un important succèsen librairie. L'histoire se dérolue au XIXème siècle, elle commence avecl'enfance de Charles Bovary et se termine avec sa mort. L`auteur choisit "Madame Bovary":Mœurs de province comme  titre du roman ,car c'est l'histoire de l'héroïne, et c'est en la mémoire de La femme de trente ans que Flaubert a sous-titré l'œuvre "Mœurs de province", faisant référence à la nomenclature de la Comédie humaine.

                       Ä  1) Les personnages dans Madame Bovary

           « Madame Bovary » est un roman écrit par Gustave Flaubert, paru en 1857. Ce livre ne compte pas moins de quinze personnages qui ont tous un rôle particulier. Après les avoir présentés, nous verrons dans quelle mesure ils ont une importance dans le déroulement de l'histoire.

                                                                                                                                                                                                                        

 

 





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§  Tout d'abord, la famille Bovary :

Elle se compose de la mère, Emma Bovary, qui est le personnage principal de l'histoire. Charles Bovary, son mari et leur fille Berthe. Notons que Charles a épousé en premières noces, Héloïse. Il héritera de sa fortune à sa mort.

   La bonne d'Emma Bovary :Félicité.

   Les amants :Léon Dupuis et Rodolphe Boulanger.

§  Les personnages de Yonville :

Mme LeFrançois, propriétaire de « l'auberge du Lion d'Or », et veuve.

Hippolyte, le garçon d'écurie de cette auberge.

Homais, le pharmacien. Justin est son commis.

Binet, percepteur et Capitaine des Pompiers.

Notons aussi :

M. Lheureux, commerçant qui jouera un grand rôle dans les finances d'Emma. Le prêtre, Bournisien et Canivet, médecin à grande renommée, de Neufchâtel.

§  Les personnages les plus importants de cette histoire tragique

Emma Bovary :Le bovarisme est devenu un nom commun. En effet, il désigne un sentimentalisme à l'excès avec une fuite de la réalité. C'est avec cette définition que peut se définir le portrait d'Emma. Malheureuse et rêvant d'une vie plus excitante et mouvementée, elle ne supportera plus l'ennui qu'elle ressent auprès de son mari. Elle sera fortement endettée à la fin du roman (Huit mille francs de dettes), au profit du marchand M. Lheureux. C'est avec de l'arsenic dérobé chez le pharmacien qu'Emma mettra un terme à ses souffrances.

Félicité :A la mort d'Emma, elle emportera la garde-robe de celle-ci et partira.

Charles Bovary :Et si c'était lui le personnage principal? En effet, il apparaît dès la première page. Mari aimant, il mourra de chagrin à la suite du suicide d'Emma Bovary. Après avoir hérité de la fortune d'Héloïse, sa première femme, Charles épousera Emma, avec laquelle il aura une fille, Berthe. Après des études de Médecine, il exercera comme Officier de santé. La vie qu'il offre à Emma sera, aux yeux de celle-ci, d'une monotonie telle qu'elle causera la perte de leur couple. A la mort d'Emma, il découvrira toutes les lettres de Léon et de Rodolphe. Il mourra sur un banc et sera retrouvé par sa fille, Berthe.

Berthe Bovary :Emma voulait un garçon et c'est une fille qu'elle mettra au monde. Elle est déçue et ne trouve pas sa fille jolie. Elle ne l'élèvera pas elle-même et la confiera à une certaine Madame Rollet.

Léon Dupuis : Un habitué du « Lion d'Or ». La rencontre avec Emma dans cette auberge est très romantique et mettra en évidence l'aversion grandissante qu'Emma ressent pour son mari. Léon tombera amoureux d'elle mais n'osera pas lui avouer son amour. Devant la passivité de celle-ci, il partira à Rouen pour finir ses études. Il la reverra plus tard et réalisera qu'il l'aime toujours. Ils consument tous deux leur amour dans des chambres d'hôtels. Léon a changé : il a connu d'autres femmes et il s'ennuie avec Emma, qu'il ne trouve, finalement, pas si exceptionnelle que ça. Elle aura des problèmes d'argent, il essaiera de lui venir un peu en d'aide mais la repoussera peu à peu.

Rodolphe Boulanger : Bourgeois romantique à l'instar de Léon Dupuis, il est le premier amant d'Emma. Elle ne fera que le renvoyer à sa propre absence de destinée et il se lassera d'elle, lui aussi : coureur de jupons, il prendra Emma dans ses filets en la séduisant, puis finira par la quitter.

Hippolyte : Ce garçon d'écurie a, malheureusement, un pied-bot. Charles tentera de l'opérer mais ce sera un échec. Clin d'oeil à la mythologie, Hippolyte est le fils de Thésée et d'une amazone et…Il est très sportif, alors qu'ici, le prénom est employé pour un garçon ayant un handicap ! C'est aussi un mot qui signifie « celui qui détèle les chevaux ».

Homais : Pharmacien et personnage désagréable, il représente la prétention et l'avidité. C'est lui qui suggérera l'opération d'Hippolyte par Charles pour attirer à lui plus de clientèle. Emma ira dans son sens et c'est avec le livre du Dr Duval comme support que l'opération du pied-bot d'Hippolyte (par Charles) se fera.

                                               Ä 2) Résumé

       « Madame Bovary », de Gustave Flaubert, commence lorsque Charles Bovary est encore un adolescent, incapable de s'adapter à sa nouvelle école et ridiculisé par ses nouveaux camarades de classe. Il restera médiocre et terne. Après de laborieuses études de médecine, il devient un médecin de campagne de second ordre. Sa mère le marie avec une veuve bien plus âgée que lui qui mourra peu de temps après, presque ruinée par son notaire qui a disparu avec sa fortune.

 





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Charles tombe bientôt amoureux d'Emma Rouault, la fille d'un patient, élevée au couvent, et lui demande de l'épouser. Ils s'installent à Tostes, un village normand où Charles exerce la médecine. Mais le mariage ne répond pas aux attentes romantiques d'Emma. La réalité ne correspond pas à ce qu'elle a lu dans les livres : jeune fille, elle a rêvé de l'amour et au mariage comme d'une solution à tous ses problèmes. Tandis de Charles, un peu frustre, mal dégrossis, est au comble du bonheur avec cette épouse qu'il trouve parfaite.

À la suite d'un bal extravagant à la Vaubyessard, chez le Marquis d'Andervilliers, Emma se réfugie dans le souvenir de cette soirée et commence à rêver d'une vie sans cesse plus sophistiquée. Elle rêve de Paris, lit Balzac et Eugène Süe, s'ennuie et déprime quand elle compare ses fantasmes à la réalité de monotonie de la vie du village, et finalement son apathie la rend malade. Lorsqu'Emma tombe enceinte, Charles décide de déménager dans une autre ville dans l'espoir d'améliorer sa santé.

À Yonville-L'Abbaye, les époux Bovary rencontrent Homais, le pharmacien de la ville, un moulin à paroles pompeux qui s'écoute parler et Léon Dupuis, un clerc de notaire, qui, comme elle, s'ennuie à la vie rurale et aime s'évader à travers des romans romantiques. Ils se trouvent des goûts communs.

Emma donne naissance à sa fille Berthe. Déçue, elle aurait aimé avoir un fils, elle continue d'être déprimée. Emma et Léon entretiennent une relation platonique et romantique. Cependant, quand elle se rend compte que Léon l'aime, elle culpabilise et se donne le rôle d'une épouse dévouée. Léon se fatigue d'attendre et, croyant qu'il ne pourra jamais posséder Emma, part étudier le droit à Paris. Emma n'en est que plus triste.

Bientôt, à une foire agricole, elle se laisse séduire par un riche voisin nommé Rodolphe Boulanger, attiré par sa beauté : c'est une liaison passionnée. Emma est souvent indiscrète, si bien que tous les habitants jasent à son sujet. Charles, cependant, ne soupçonne rien. Son adoration pour sa femme et sa stupidité se combinent pour le rendre sourd à tous les ragots. Sa réputation professionnelle subit un coup dur quand, poussé par Homais et par Emma, il tente une opération chirurgicale pour traiter un homme pied-bot d'Hippolyte, le garçon d'écurie de l'auberge, et finissent par devoir faire appel à un autre médecin pour amputer la jambe.

Dégoûté de l'incompétence de son mari, Emma se jette avec encore plus de passion dans sa liaison avec Rodolphe qui ne la traite pas très gentiment. Elle emprunte de l'argent pour lui acheter des cadeaux et suggère qu'ils s'enfuient ensemble et avec Berthe en Italie. Il acquiesce mollement. Mais, assez rapidement, Rodolphe, blasé et mondain, s'ennuie des affections exigeantes d'Emma. Refusant de s'enfuir avec elle, il la quitte. Désespérée, Emma tombe malade et envisage même de se suicider.

Au moment où Emma reprend pied, Charles est en difficulté financière : il a dû emprunter de l'argent pour payer les dettes de sa femme mais aussi son traitement. Pourtant, il décide de l'emmener à l'opéra dans la ville voisine de Rouen. Là, ils retrouvent Léon. Cette rencontre ravive la vieille flamme romantique entre Emma et Léon, et ils s'engagent cette fois dans une histoire d'amour Emma s'enivre de ses voyages hebdomadaires à Rouen. Elle accumule les dettes à l'usurier Lheureux, qui prête de plus en plus d'argent à des taux d'intérêt exagérées. Elle est de moins en moins discrète avec Léon. Si bien qu'à plusieurs reprises ses connaissances sont à deux doigts de découvrir son infidélité.

Au fil du temps, Emma s'ennuie avec Léon et réciproquement. Ne sachant pas comment le quitter, elle se fait de plus en plus exigeante, alors que sa dette enfle de jour en jour. Finalement, Lheureux fait saisir la saisie les biens d'Emma pour compenser la dette qu'elle a accumulée. Terrifié que Charles découvre la situation, elle tente désespérément de réunir l'argent dont elle a besoin, fait appel à Léon et à tous les hommes d'affaires de la ville. Finalement, elle tente même de se prostituer en proposant de revenir auprès de Rodolphe s'il lui donne l'argent dont elle a besoin. Il refuse, et, poussée à bout, elle se suicide en avalant de l'arsenic. Elle meurt dans d'horribles souffrances devant Charles affolé qui ne sait que faire.

Pendant un certain temps, Charles idéalise la mémoire de son épouse, avant de découvrir les lettres de Rodolphe et Léon. Confronté à la vérité, harcelé par les créanciers, ruiné et désemparé, il meurt de chagrin, seul dans son jardin.   

                                        Ä 3) Les thèmes

• La révolte d'Emma, qui se manifeste par son désir d'évasion de ce monde étriqué qui l'entoure. Lors de son mariage avec Charles, on note l'opposition irréductible entre son désir d'une cérémonie nocturne aux flambeaux et le matérialisme de son père qui pense seulement à la nourriture et aux plaisirs. On appelle « bovarysme » ce désir forcené d'une autre existence plus exaltante. Emma cherche à s'échapper sans cesse de ce monde ennuyeux qui l'étouffe.

• Les émois de la passion : la conversation entre Emma et Léon, l'amour platonique pour Léon, le passage où Rodolphe séduit Emma aux Comices, la balade à cheval…

• Le goût de la rêverie : les lectures d'Emma au couvent, le rêve de lune de miel, le coucher de soleil à Tostes, Emma qui lit des vers de Lamartine à Charles, le bal à la Vaubyessard…

• Une fatalité romantique : un échec qui met définitivement un terme à toute tentative d'évasion, avec le suicide d'Emma. 

                                    

 





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                                       Ä4)  Le temps et l`espace                                        

Dans Madame Bovary, il y a environ soixante indications d'où l'on peut déduire la date précise d'un événement. Cependant il y a de longues périodes qui passent sans aucune mention de dates. Il y a soixante-cinq indications temporelles qui laissent le passage du temps indéterminé. Vingt-deux de ces indications imprécises consistent en l'emploi de "un jour", ou "une fois", pour situer un événement . Mais Madame Bovary comporte des indications précises qui permettent l'établissement d'une chronologie historico-romanesque . Cette dernière a comme point de départ le mariage des parents de Charles. Son point d'arrivée c`est quand ,Homais, en effet, quelques mois après la mort d'Emma, adresse une pétition au roi. Ce roi, c'est Louis-Philippe qui sera chassé de son trône par la Révolution. Le context historique de La parution de Madame Bovary est celui du second Empire ,Lacensure est omniprésente.L'histoire de Madame Bovary  prend place à Yonville-l'Abbaye ,un petit village tranquille de campagne. Et aussi tous les déplacements de Tostes à Bertaux, puis de Tostes à Yonville, les sorties à la Vaubuyessard, à l'Opéra, aux Comices Agricoles

                                       Ä 5) Un roman réaliste

Certes oui. Le lecteur y retrouve le motif balzacien de la vie de province et des études de mœurs. Le milieu, les conditions sociales et psychologiques sont présentées avec précision par l'auteur. Le livre est en quelque sorte une chronique et une peinture de son temps : les nobles, les notables, les bourgeois, les paysans, les hommes, les femmes, la ville, la campagne, tout y est présent, en sa place fixée. C'est ici le thème réaliste de la mal mariée, qui donne lieu à un roman de l'adultère. Avec ce personnage exemplaire et si représentatif qu'est Emma Bovary, Flaubert pouvait affirmer à juste titre : « Ma pauvre Bovary souffre et pleure dans vingt villages de France. »

Roman de la désillusion, école du désenchantement, Madame Bovary est aussi une éducation sentimentale en faillite, qui par là même, n'est pas sans rappeler la propre expérience de l'auteur : « Madame Bovary, c'est moi ! », disait-il en effet.

                                       Ä III°) Le style de l'auteur

Le style est pour Flaubert « une manière absolue de voir les choses ». Le monde qu'il peint, d'une part, et ses impressions personnelles, d'autre part, sont tenus à distance par le travail du style, la médiation du regard, et les changements de perspective. Les descriptions, fouillées, minutieuses, abondent ; ce n'est pas sans raison. La précision du texte décrit la vérité du monde, et la banalité du monde explique la désillusion d'Emma. Ce sujet mélodramatique, les déceptions amoureuses d'une jeune femme, est coulé dans une langue qui s'y refuse, et c'est cette tension qui fait aussi la beauté du roman. « Je me suis efforcé d'aller dans l'âme des choses », écrit Flaubert, mais sans céder aux facilités du lyrisme. Ce style très personnel est en même temps impersonnel, car, conclut Flaubert, « l'artiste doit être dans son œuvre comme Dieu dans la création, invisible et tout-puissant : qu'on le sente partout, mais qu'on ne le voie pas ».

                                                               Ä Conclusion     

        Madame Bovary recèle des aspects réalistes et des aspects romantiques comme l'œuvre de Flaubert qui oscille elle-même sans cesse de la grisaille à la couleur, de la terne réalité aux fastes de l'imagination. Il y a loin de l'Éducation sentimentale à Salammbô, de Bouvard et Pécuchet à La Tentation de Saint-Antoine. Mais même lorsque Flaubert entend écrire sur un sujet trivial, il renonce au réalisme pur. Qu'il n'ait pas réussi à exorciser les vieux démons de son adolescence, c'est tant mieux ! Nous avons alors sous les yeux une œuvre originale qui échappe aux règles trop étroites d'une école, d'un mouvement ou tout simplement d'une doctrine. Son roman y gagne en profondeur, en personnalité, en universalité pourrions-nous dire. Flaubert pouvait affirmer : « Ma pauvre Bovary souffre et pleure dans vingt villages de France ! », preuve qu'il ne s'agissait plus de la simple transcription réaliste de l'affaire Delamare. L'auteur des Trois contes se situe exactement à la charnière de son siècle, héritant du mal du siècle romantique, cette difficulté à vivre dans un monde borné, il annonce le spleen baudelairien et l'incapacité à s'accommoder d'une existence qui brime l'idéal. Épurant le romantisme de ses excès, il fonde une certaine impartialité dans le récit, ouvrant la voie au roman moderne fait de critique et d'échec. Accordant une grande importance au style, il sacralise l'Art et laisse présager les magiciens du verbe qui auront nom les symbolistes. Flaubert particulièrement dans Madame Bovary reste donc un solitaire, un artiste indépendant dont l'œuvre agira à la manière d'un ferment littéraire.                     

                                  «Cher et illustre ami,

Permettez-moi d'inscrire votre nom en tête de ce livre et au-dessus de sa dédicace ; car c'est à vous, surtout, que j'en dois la publication. En passant par votre magnifique plaidoirie, mon œuvre a acquis pour moi-même, comme une autorité imprévue. Acceptez donc ici l'hommage de ma gratitude, qui, si grande qu'elle puisse être, ne sera jamais à la hauteur de votre éloquence etde votre dévouement. »     





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                                                                                     GUSTAVE FLAUBERT        

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