Thabo Mbeki

Thabo Mbeki
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Président/e de la république
Pays principal concerné : Rubrique : Histoire/société
Afrique du Sud

Thabo Mvuyelwa Mbeki (né le 18 juin, 1942) est un homme politique sud-africain, président de la République d'Afrique du Sud depuis avril 1999.

Biographie

Originaire de la région du Transkei dans l'actuelle province du Cap-Oriental, Mbeki est le fils de Govan Mbeki (1910-2001), un militant notable du Congrès national africain (ANC) et du Parti communiste sud-africain (SACP).

Sa langue maternelle, ainsi que celle de Nelson Mandela, est le xhosa.

Mbeki a rejoint l'ANC à l'âge de 14 ans, et l'a représenté auprès de gouvernements étrangers à partir de 1967.

Il est nommé chef du département de l'information du parti en 1984 et du département des relations extérieures en 1989.

Avec l'ANC majoritaire à l'assemblée d'Afrique du Sud lors des premières élections multiraciales de 1994, il est avec Frederik de Klerk l'un des deux vice-présidents de Nelson Mandela.

En 1996, à la suite de la démission de Frederik de Klerk et du retrait du Parti national du gouvernement, Thabo Mbeki devient l'unique vice-président d'Afrique du Sud au côté de Nelson Mandela lequel lui délègue l'essentiel de ses pouvoirs exécutifs.

En juin 1999, il est naturellement élu président de la République et succède à Nelson Mandela. Il choisit Jacob Zuma comme vice-président.

Thabo Mbeki a été réélu en avril 2004 avec une majorité parlementaire encore plus étendue qui s'accroît encore par la suite avec la fusion-absorption du Nouveau Parti national.

Dans les affaires internationales, Mbeki a joué un rôle notable dans les mises en ?uvre du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique et de l'Union africaine. Il a aidé à la promotion des processus de paix au Rwanda, au Burundi et en RDC. Mbeki a également tâché de promulguer le concept de "Renaissance africaine". Son gouvernement a coopéré avec ceux du Brésil sous la présidence de Lula da Silva et de l'Inde sous le gouvernement d'Atal Bihari Vajpayee, constituant une alliance qui est devenue un protagoniste influent pour les intérêts des pays en voie de développement.

Mbeki a persévéré dans ses efforts à remettre en place le dialogue entre le président zimbabwéen Robert Mugabe et son opposition Mouvement pour le changement démocratique malgré le refus des deux partis. Certains (notamment le gouvernement du Royaume-Uni) ont critiqué cette politique de "diplomatie tranquille", suivant laquelle Mbeki s'est également opposé à la suspension du Zimbabwe de Mugabe du Commonwealth.

Sur le plan intérieur, en dépit de la croissance économique, le chômage prospère et les inégalités sociales s'accentuent. Les critiques politiques se déchainent à mesure que l'autoritarisme du gouvernement s'affirme, tiraillé entre sa propre aile gauche et son aile droite.


En juin 2005, Mbeki limoge son populaire et populiste vice-président englué dans un grave scandale politique.

SIDA

Les vues du président Mbeki sur les causes et le traitement du SIDA ont aussi suscité des controverses. Notamment, il demandé en avril 2000 la création d'un groupe de recherche sur le Sida comprenant des scientifiques orthodoxes ainsi que des scientifiques plus sceptiques qui posent la question du lien de causalité entre le VIH et le SIDA. Thabo Mbeki et son ministre de la Santé, le docteur Manto Tshabalala-Msimang ont fait paraître un document retraçant les discussions qui se sont produites à l'occasion de cette rencontre.

Thabo Mbeki et son gouvernement ont essentiellement posé la question du rapport bénéfice/toxicité de deux substances proposées pour diminuer la transmission de la séropositivité de la mère à l'enfant, qui sont l' AZT et la Nevirapine, à la suite d'études [1] [2] assez circonstanciées effectuées par l'avocat sud-africain Anthony Brink

Malgré la critique que le gouvernement n'a ?uvré ni assez ni suffisamment vite pour combattre la pandémie qui afflige peut-être 10% de la population du pays, les militants luttant contre le SIDA ont applaudi ce gouvernement lorsqu'il a défendu la production de médicaments génériques moins coûteux par les pays les moins fortunés, et remporté le procès entrepris par des sociétés pharmaceutiques multinationales en avril 2001.

L'Afrique du Sud jouit aujourd'hui d'un projet plus orthodoxe et compréhensif pour combattre les effets du VIH et du SIDA. Son projet de santé est organisé par le docteur Manto Tshabalala-Msimang, ministre de la Santé depuis décembre 2000.


[1] http://www.tig.org.za/pdf-files/debating_azt.pdf
[2] http://www.tig.org.za/pdf-files/poc_a5.pdf


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Consulté le 12 juillet 2007 à 15h00 GMT

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