Diable à la longue queue (Le)

  • Diable à la longue queue (Le)
Genre : Théâtre
Éditeur : Editions Lansman, Carnières (Belgique)
Pays principal concerné :

Congo, Tchétchénie, Kosovo, Timor, Sierra Leone ou ailleurs, quelque part sur la planète terre…bref un pays (imaginaire ?) où "les humains ont défait leur visage …où personne ne reconnaît plus personne…où personne n'entend plus personne". En ces temps de "lessivage radical", la diablerie a pris le pouvoir et a créé des émules au grand banquet de la peur. Dans ce monde où règnent les Etres Réels, on ne tue pas des gens mais l'ethnie des Riens-du Tout, "pour préserver l'environnement de toutes les merdes". Au vu du sort réservé aux vivants, les victimes finissent par se réjouir d'avoir bénéficié du service avisé des mitraillettes, gourdins et autres machettes des miliciens "décontamineurs".
Un style très personnel, un ton ironique et volontiers provocateur pour dire l'horreur des guerres fratricides afin de "préserver un reste d'humanité", tel est le projet de Maxime NDebeka jouant de la métaphore pour nous raconter, après l'avoir vécue lui-même, la folie des "diables à longue queue".
La pièce raconte la déferlante de la haine et s'interroge. Quelle est la parcelle d'humanité et de barbarie qui réside en chaque humain et peut le faire basculer d'un côté ou de l'autre ? Questions déjà posées maintes fois par bien des dramaturges. Ici la force du propos provient de la mise à distance et de l'ironie presque désespérée pour dire l'atroce et l'insoutenable. La métaphore d'un monde gouverné par des diables transforme celui-ci en un univers où les rôles de victimes et de bourreaux s'interchangent. Cette pièce renouvelle aussi la question du tragique dans notre monde contemporain.
Même si elle rompt avec le discours "réaliste" de certains textes sur le même sujet, tout ce qui est évoqué ici, la folie, les tortures, les viols, le génocide…n'ont rien d'imaginaire. On les retrouve hier et aujourd'hui, ici ou là, en Europe, en Palestine ou au Rwanda et dans les évènements de la guerre fratricide qui a divisé la République Populaire du Congo en 1997 et que l'auteur a personnellement vécue. Car si la pièce évoque une Afrique où les ethnies se déchirent, elle est aussi l'écho de toutes ces guerres qui traversent le monde, taillant en pièces l'espoir et l'avenir des hommes.
Maxime N'Debeka est poète avant tout et comme dramaturge c'est une voix qui compte dans le monde africain. Sous l'aspect métaphysique voire mystique de cette pièce, perce l'ironie, le mordant, des formes "polies" de la désespérance, communes à de nombreux textes de Maxime N'Debeka.

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