Véritable chronique congolaise, Tarentelle noire et diable blanc retrace les douloureuses années du peuple congolais sous le joug des compagnies concessionnaires. L'arrivée des étrangers au Congo a eu un impact considérable, visible à travers la destinée peu reluisante des personnages. Ibouanga, héros sombre, est pris dans un engrenage infernal dès son premier contact avec les choses du monde blanc. Celui-ci mit, en effet, à prix son âme, celles de ses enfants et de sa femme dans le but de se procurer des verroteries européennes. Son infortune (puisqu'il n'a pas pu accéder au sommet du mât de Cocagne où se trouvaient les objets convoités) compromis ainsi le destin de sa famille désormais propriété privée du concessionnaire Faustino. Pour échapper à cet esclavage, l'épouse d'Ibouanga choisit l'exil dans lequel elle perdit ses quatre enfants et toute sa dignité. Le cinquième fils, après plusieurs années au service de Faustino prit la voie de la rébellion qui se soldera par son exécution, présentée comme une rédemption car, à la déclaration de Faustino "demain matin tout sera fini pour toi", celui-ci répond : "non c'est demain que tout va commencer".