"C'est tellement compliqué de poser une caméra au Maghreb et au Moyen-Orient"

Par Siegfried Forster // RFI

C'est la 8e édition du Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient. Jusqu'au 21 avril, ce festival ambitieux et populaire de Saint-Denis présente 30 films, dont 6 inédits, des tables rondes et plein de surprises comme Djamila Sahraoui qui assistera le 19 avril à l'avant-première de son film Yema, Etalon d'argent du Fespaco 2013.

La raison d'être du Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient est simple. Kamal El Mahouti, réalisateur et fondateur du Panorama, revendique pour ces cinémas le droit d'exister sans aucun a priori. "Au dernier Festival de Cannes, la sélection des quatre films du monde maghrébin était très étonnante : Les Chevaux de Dieux [du Marocain Nabil Ayouch, NDLR] renvoie au terrorisme, Le Repenti [de l'Algérien Merzak Allouache, ndlr] également, Rengaine de Rachid Djaïdani [réalisateur français, né d'un père algérien et d'une mère soudanaise, NDLR] parle du racisme entre les Arabes et les Noirs ici à Paris… On a un certain type de films. Et le paradoxe, c'est Amour de Michael Haneke qui a gagné la Palme d'or. C'est-à-dire il y a des sociétés qui peuvent parler de sentiments et qui peuvent exister à travers des films qui montrent cela. Ces films sont montrés et mis à l'honneur au plus haut niveau et puis, comme s'il y a une autre catégorie de sociétés qui ne peuvent pas montrer cela."

Raconter le monde arabe

Au Panorama, les cinéastes du monde arabe peuvent raconter eux-mêmes leur propre histoire et leur monde contemporain tel qu'il existe. Merzak Allouache avait lancé le festival avec l'avant-première de son film Le Repenti sur les années noires de l'Algérie. Le réalisateur marocain Faouzi Bensaïdi nous livrera dans Mort à vendre l'histoire de trois pickpockets à Tétouan, ville du Nord abandonnée et blessée. Le Libanais Ziad Doueiri présentera en avant-première L'Attentat, une bombe qui explose dans un restaurant de Tel-Aviv et au sein d'un couple arabo-israélien. La Tunisienne Sonia Chamkhi parlera après la projection de son film Militantes de la Tunisie postrévolutionnaire et en pleine transition démocratique.

Est-ce que le cinéma peut rattraper le temps réel et montrer les évolutions postrévolutionnaires du Printemps arabe ?


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