"Des danseurs burkinabés en résidence pour trois ans, une première en France".

Par Clarisse LUCAS
  •  Des danseurs burkinabés en résidence pour trois ans, [...]
Pays principal concerné : Rubrique : Danse
Mois de Sortie : Octobre 2005
Publié le : 21/10/2005
Source : SAINT-BRIEUC, 18 oct. 2005, (AFP)
http://www.lapasserelle.info

" C'est une histoire improbable d'allers-retours heureux entre l'Afrique et l'Europe: la compagnie burkinabé Salia nï Seydou est en résidence pour trois ans à la scène nationale de Saint-Brieuc, une première pour des danseurs professionnels africains.
, "On avait l'impression qu'une compagnie africaine n'était importante qu'à un moment très ponctuel, comme un festival. La résidence, c'est un acte fort politiquement", affirme Salia Sanou, l'un des deux fondateurs de cette compagnie de danse contemporaine créée en 1994.
"Ca a une vraie résonance au Burkina. Au niveau de l'Etat, des institutions... Ca fait bouger les choses dans les deux sens, ici et là-bas", souligne Seydou Boro, l'autre co-créateur.
Les deux Burkinabés sont arrivés au printemps dans les Côtes d'Armor avec trois autres danseurs et quatre musiciens, à l'initiative d'Alex Broutard, le directeur de la
Passerelle, soucieux d'ouvrir à l'international" cette scène nationale. Ateliers, stages,
cartes blanches et une première création courant 2006 rythmeront la première année de cette collaboration. '
Etre en résidence, "c'est avoir à disposition un plateau technique, c'est s'imprégner du
lieu où l'on s'établit à un moment donné pour créer, c'est bénéficier de soutiens
financiers", résume Alex Broutard.
"Nous n'avions jamais eu accès à ça", se réjouit Seydou Boro. "Venir ici, c'est à la
fois un étonnement pour nous mais aussi la reconnaissance à laquelle on aspirait. C'est pouvoir s'identifier en tant que créateurs, indépendamment de nos origines".
Une résidence sur trois ans, ce sont "des va-et-vient permanents entre Ouagadougou et
ici", explique-t-il.
"On s'était rendu compte que nos aînés partaient et ne revenaient plus. Pour nous, ça a toujours été une nécessité de restituer aux gens de chez nous ce qu'on avait acquis en France ou ailleurs", souligne le chorégraphe et danseur.
"Les compagnies africaines sont souvent dans une problématique : comment partir au Nord? constate Alex Broutard. Avec ses allers-retours, Salia nï Seydou ouvre une voie nouvelle".
Pourtant, les tentations d'une carrière Internationale sans retour n'ont pas manqué, ne serait-ce qu'en 1993, quand Salia et Seydou intègrent la compagnie Mathilde Monnier au centre chorégraphique national de Montpellier et participent à plusieurs de ses créations.
Aujourd'hui, malgré leur notoriété, leur implication en Afrique reste entière. Depuis
200l, Salia Sanou est directeur artistique des Rencontres chorégraphiques de l'Afrique et
de l'Océan Indien. Tous deux sont co-directeurs du festival Dialogues du Corps à Ouagadougou. En décembre, ils y ouvrent le Centre de Développement Chorégraphique.
Leur formation multidisciplinaire -théâtre, cinéma, danse, musique- transparaît dans les cinq créations au répertoire de la compagnie. Epurée, la dernière en date, Weeleni
(l'appel), allie danse et musique. "On vient d'un univers où on ne sépare pas danse et musique", rappelle Salia Sanou.
mcl/Jri/ds "

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