Boualem Sansal privé du Prix du roman arabe

Par Hélé Béji, écrivaine, membre du jury du Prix du roman arabe
  • Boualem Sansal privé du Prix du roman arabe
© Wikimedia commons
Genre : Faits de société
Pays principal concerné : Rubrique : Littérature / édition

Magnifique article de l'écrivaine tunisienne Hélé Béji dans les pages du Monde : "Boualem Sansal a obtenu cette année le Prix du roman arabe. Or, à la suite de son voyage en Israël du 13 au 17 mai pour la troisième édition du Festival international des écrivains à Jérusalem, dont il était l'invité d'honneur, le Conseil des ambassadeurs arabes qui ont créé ce prix à Paris a pris la décision, contre l'avis du jury, de ne pas le lui attribuer le 6 juin.

Boualem Sansal porte en lui cette chose rare en littérature : une puissance littéraire enveloppée d'une suavité qui vous pénètre d'un charme poignant et persiste en vous, pour toujours. Écrivain algérien, ses personnages ne sont que les facettes de son être sensitif et doux, des êtres traversés du malheur de l'histoire, du frisson de pitié pour la condition humaine, livrée à l'abandon des siens, de ses proches, de leurs Etats qui ne leur ont pas rendu le miracle d'exister, dans un pays qu'on vénère plus que tout.

Dans les romans de Boualem Sansal, la noblesse de l'algérianité s'élève vers la patrie de tous les hommes avec une intensité tragique qui ne renonce pas à la beauté d'une terre où brille encore le lancinant instinct de joie dans le regard ouvert du chagrin. Les membres du jury du Prix du roman arabe, en couronnant cette année Rue Darwin (Gallimard, 2011), ce livre où le héros marche vers les mystères de sa naissance en compagnie de son lecteur, ébloui et déchiré, ont su ce qu'ils couronnaient : la réconciliation éperdue avec les hommes, tous les hommes.

C'est ce livre primé que Boualem Sansal est allé défendre en Israël, celui où la femme est célébrée dans le tourment de sa condition, sous le sourire lumineux d'un écrivain tout pénétré de sa passion spirituelle pour les sacrifiées, les héroïques, les surhumaines créatures, dont il est à la fois le fils et l'auteur, l'orphelin, le chevalier servant et le père rédempteur".

[...]

Lire l'intégralité de l'article d'Hélé Béji publié dans le quotidien Le Monde (en lien).

Lire également la tribune d'Olivier Poivre d'Arvor : "Pourquoi je démissionne du Prix du roman arabe" dans Libération du 11 juin

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