À dix jours de la cérémonie d'ouverture du festival, le Comité d'organisation a tenu, le 25 mai 2012 à l'Institut français de Pointe-Noire, une conférence de presse au cours de laquelle Pierre Claver Mabiala, directeur du festival, a présenté les grands axes de cette 8e édition qui a pour thème "Pointe-Noire, Jeunesse et Arts". Il était entouré d'Eric Girard Miclet, directeur de l'Ifc de Pointe-Noire, et de Corentin Blanco, le chargé à la production du festival.
À l'exception de quelques détails, l'édition 2012 sera conforme à celle de 2011 : elle sera populaire avec les mêmes activités : concerts, rencontres professionnelles, conférences, animations et visite touristique.
Le village du festival sera érigé au Stade Tata Loboko dans le 3ème arrondissement de la Capitale économique. On y trouvera la scène principale, les stands pour les expositions, les bars et les restaurants.
Mais la fête à se niveau ne débutera que le 8 juin. Les deux premiers jours, c'est à l'Institut français de Pointe-Noire qu'auront lieu l'ensemble des activités. "Nous avons choisi cette option pour arriver à alléger les coûts. Une journée entière de spectacle au Stade Tata Loboko coûte très cher. Imaginez cinq jours ! Vu notre budget, nous ne pouvons nous permettre cela" explique Pierre Claver Mabiala.
Les finances sont le principal souci des organisateurs qui ne bénéficient d'aucune subvention publique. Pour palier la difficulté, ils se tournent vers des partenaires étrangers (Institut français, Centre Wallonie Bruxelles,…) ou organismes internationaux tels l'OIF ou AMA pour la prise en charge de certaines rubriques (voyage ou cachet par exemple). ‘'Je ne sais pas si dans les années futures nous aurons la possibilité de continuer à travailler dans cette ville. Les choses se détériorent de jour en jour. La culture, comme l'éducation ou le sport, souffre d'un manque criard de soutien tant public que privé. Ce qui décourage les bonnes volontés'' poursuit le directeur du festival.
La programmation cette année est un mélange des artistes connus, Lokua Kanza (RDC), qui montent, Sia Tolno (Guinée) et Lexxus Legal (RDC), des inconnus à découvrir Nelida (Guinée-Equatoriale), Etileine Kinga, Biya Loukoyi et Grand Bassam (Congo) et des habitués Ecoma Gospel et Lionel Kombo 2 Bayonne (Congo) sans oublier les figures locales, Lelu-Lelu, Achille Mouebo, Brice Mizingou et Christian Ouissyka. Une programmation de qualité comme chaque année. C'est la force de ce festival lancé en septembre 2005.
Des artistes de plusieurs pays qui se produiront gratuitement à l'Institut français, à l'Espace du Trentenaire et au Stade Tata Loboko. "Il y a un véritable vide au niveau culturel dans la ville. Nous essayons de le combler avec notre manifestation. Elle est destinée à tous les ponténégrins quelque soit leur condition, il est inconcevable pour nous de tenir une partie de celui-ci à l'écart" a ajouté Pierre Claver Mabiala. Le choix du thème de cette édition, "Pointe-Noire, Jeunesse et Arts", est révélateur de la volonté des organisateurs de donner aux jeunes des quartier la possibilité de travailler, pendant cinq jours, sur un projet qui intègre des actions sociales et communautaires. Une façon d'amener cette frange dynamique de la population à vivre et à penser autrement leur présent et leur futur
Comme de coutume depuis 2005, les rencontres professionnelles seront un moment important de cette édition. Plusieurs sujets sont au programme des ces rencontres : le réseau Arterial, le partenariat Espace Culturel Yaro-Archimusic, Zhu Culture, le Festival AdjamVI et le Centre Wallonie Bruxelles. Autre moment important attendu, le Coaching du groupe ponténégrin Lelu-Lelu par le saxophoniste français Jean-Rémy Guédon devenu, en l'espace de trois éditions un habitué du festival.
Début de la fête le 6 juin 2012.
D'après une information diffusée par l'organisation du festival N'Sangu Ndji-Ndji (page Facebook en lien).