"La peur : une allégorie sur la vie et l'autodestruction" est un drame expérimental. J'ai écrit le scénario à un moment de ma vie où j'avais l'impression que le monde s'effondrait sur moi et que les jours étaient cycliques. J'ai réalisé que mon indécision et mon amour de la certitude étaient des facteurs qui m'empêchaient d'être exploratrice et vulnérable. Ce sont les principes directeurs que j'ai suivis pour réaliser ce film. Je voulais créer un personnage qui aspire à être accepté, même si c'est à ses dépens. Qu'il s'agisse de rester à un poste qui ne lui sert pas, de rester dans une relation malhonnête, d'utiliser des mesures trompeuses pour éviter d'être vulnérable, je voulais raconter une histoire où notre protagoniste est son propre antagoniste en raison de son indécision et de sa soif de ce à quoi il est habitué.

J'ai utilisé la parole pour permettre au dialogue intérieur du personnage de se manifester par une présence physique. C'était important pour moi, parce que les mots qu'il se dit à lui-même sont la seule indication de ses véritables désirs.

Le concept de "Peur" est la barrière qui encapsule sa vie. Il a trop peur de faire l'expérience de l'inconnu ; même si le connu est terne. Avec le temps, j'ai appris que la peur fait partie intégrante de la croissance et de l'exploration de soi. C'est un message que je veux faire passer avec ce film.