Tino Gonzales naît en 1951 à Chicago (la ville du blues par excellence) et grandit bercé par la musique noire. C'est ainsi que le blues, le R & B, le jazz et la soul constituent les fondements de sa culture musicale. Rapidement, il accompagne de grands noms du Jazz et du Blues avant de démarrer une carrière solo en 1985. Mexicain d'origine avec quelques ascendances arabes, un sang latin coule dans ses veines. Sa musique en est un parfait reflet et son style est quasi unique dans le paysage bluesien actuel.

Fluidité et virtuosité sont les mots qui viennent à l'esprit quand Tino laisse son âme et ses doigts parcourir, aériens, le manche de sa guitare. Blues, jazz, soul, musique latine, il est à l'aise dans des registres très variés.

Son goût de la liberté et 'indépendance de son langage lui ont valu, aux USA, une réputation de franc-tireur dans le music-business, et sa route, exempte de compromissions, a été bien souvent chaotique et tourmentée.

Après de nombreuses années de tournée dans le circuit du blues US et Canadien, Tino, voyageur infatigable, décide d'explorer la vieille Europe. Il signe alors sur le label Dixiefrog une compilation de ses précédents enregistrements américains (" A Heart Full of Blues ") en 1997, puis " Tequila Nights " en 1999, " Modern Day Hobo " en 2001, et enfin, le tout dernier album, " A World of Depuis plusieurs années, Tino Gonzales sillonne la France, la Belgique, la Hollande, le Luxembourg, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et même la Slovénie. Il s'imprègne peu à peu de la culture du vieux continent (et de ses anciennes colonies) et son blues latino s'enrichit également d'influences tziganes, arabes et africaines. Dans " A World of Blues ", l'accordéon gitan voisine avec la kora africaine et les percussions latines flirtent avec la guitare électrique. Tino intitule son cocktail musical " Latin Jazz/ Blues Fusion ".

Pour Tino Gonzales, le respect des hommes de toutes origines et de la planète terre est un thème de réflexion et d'écriture. Il chante le blues des Indiens d¹Amérique, celui des promesses trahies, le blues du mensonge et de la violence, celui de la drogue et de l'inexpérience, et n'hésite pas au passage à critiquer le comportement américain dans le monde. Tout ceci n'interdit pas quelques moments joyeux (" Cajun Queen ") et quelques notes d'espoir (" No More Misery ! "). Blues " (parution fin mai 2002).