En attendant Godot

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Genre : Théâtre

texte Samuel Becket
mise en scène Hassane Kassi Kouyaté
assistante à la mise en scène Anuncia Blas
scénographie Annabel Olivier
lumières Cyril Mulon
univers sonores Stéphane Gombert
costumes Anuncia Blas

avec
Sotigui Kouyaté Estragon
Dani Kouyaté Vladimir
Beno Sanvee Lucky
Moussa Théophile Sowie Pozzo

avec le Festival Paris Beckett 2006/2007

coproduction
La Scène Watteau / Théâtre de Nogent-sur-Marne
Compagnie Deux Temps Trois Mouvements
La Compagnie Deux Temps Trois Mouvements est conventionnée par la Région Ile-de-France

avec l'aide à la création du Conseil général du Val-de-Marne

La Scène Watteau est subventionnée par la Ville de Nogent-sur-Marne, le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Ile-de-France. Elle est conventionnée par le Conseil général du Val-de-Marne.

En attendant Godot
Deux clochards, Vladimir et Estragon, attendent un certain Godot. Ils ne l'ont jamais vu, ils ne savent pas pourquoi ils l'attendent. Ce qu'ils en espèrent est confus mais celui-ci a promis de venir… Leur attente est distraite par l'arrivée d'un couple étrange et clownesque, Pozzo et Lucky. De nouveau seuls, Vladimir et Estragon se morfondent encore et toujours dans une expectative sans fin.
En attendant Godot est la première pièce écrite en français par Samuel Beckett. Elle a été créée en 1953 au Théâtre de Babylone (Paris) dans une mise en scène de Roger Blin. Cette création remporta un immense succès et permit à Beckett d'être considéré comme un auteur majeur de l'Après-Guerre.
Une pièce aussi audacieuse devait forcément provoquer un tel retentissement : les thèmes abordés par l'art théâtral depuis ses origines se trouvaient occultés. Beckett mettait en scène une souffrance et un désespoir si absolus que c'était une gageure de les présenter sur scène. Mais son évocation de la condition humaine est tout sauf dénuée d'humour. L'absurdité de la vie se reflète dans sa pièce dans une foule de détails très humbles et très quotidiens dont l'auteur tire des situations savoureuses. Elle perce dans les banales formules de la conversation courante. Les mots simples de l'auteur, employés avec une feinte naïveté, amusent et créent le climat burlesque, insolite et tendre grâce auquel cette pièce révolutionnaire demeurera un classique.

Samuel Beckett
Samuel Beckett est né à Dublin en 1906. Issu d'une famille protestante, il étudie le français au Trinity College de Dublin. En 1928, il est nommé lecteur d'anglais à l'École Normale Supérieure de Paris, et fait la connaissance de James Joyce, dont il traduit en 1930 Anna Livia Plurabelle. De 1931 à 1937, il effectue de nombreux voyages, résidant tantôt en France, tantôt en Angleterre ; mais en 1938, il se fixe définitivement à Paris.
Il écrit son premier roman, Murphy, en 1935, en anglais. Jusqu'à la guerre, Beckett écrit ainsi ses livres en anglais. Pendant la guerre, il s'engage dans la Résistance et rejoint le Vaucluse où il écrit son deuxième roman, Watt, et invente la figure du "clochard" que l'on retrouvera constamment dans son oeuvre. Après 1945, il commence à traduire ses ouvrages antérieurs en français et à écrire des poèmes et des nouvelles dans cette langue. Par la suite, il écrira la majeure partie de son oeuvre en français. Il retourne ensuite à Paris où il écrit des romans et des pièces de théâtre.
En 1969, il reçoit le prix Nobel de littérature, qu'il n'ira pas chercher, fuyant comme à son habitude les honneurs. Il meurt à Paris en 1989.
Ses principales œuvres : Fin de partie, Oh les beaux jours, La dernière bande, En attendant Godot, Murphy, Watt, L'innommable, Le Dépeupleur, Molloy…

Note de mise en scène
Estragon et Vladimir ne représentent-ils pas tous ces gens qui attendent que les politiques, les financiers, Dieu ou les dieux viennent changer leurs vies ?
Les personnages de "En attendant Godot" ne sont pas des personnages psychologiques, ni des individualités au sens classique du terme, ce sont des ombres, des figures, des incarnations d'une certaine condition humaine et surtout ce sont des voix.
Des voix qui peuvent être uniques ou multiples ou quasi anonymes. Des voix qu'on ne cesse d'entendre, comme si parler pour elles équivalait à être, à subsister, à continuer malgré l'effondrement de tout. Leurs corps sont certes des corps de souffrance, mais ils sont surtout des objets de théâtre que l'on montre aussi comme accessoires et que chaque personnage s'évertue à mettre en scène de son mieux. Ces personnages s'adresseront par moment directement au public comme pour casser ce pont qui sépare la vie quotidienne du théâtre.
Le travail se fera avec des acteurs africains, dans un univers de terrain vague. Ceci pour souligner que le temps humain, l'attente, la quotidienneté, la solitude, la solidarité, l'aliénation, l'oubli, la déchéance, la mort, l'errance, la non communication, l'espoir et l'amour sont des vérités universelles.

Pourquoi travailler avec mon père Sotigui ?
Cet homme je l'ai rencontré plusieurs fois :
- la 1ère comme père, il est un très bon père.
- la 2ème comme personne, j'ai rarement rencontré une personne aussi riche, généreuse, ouverte, oui pour utiliser le mot employé par beaucoup, Sage.
- la 3ème comme artiste, quel artiste talentueux !
- la 4ème comme metteur en scène, beaucoup de moments durs, sans complaisances, pleins d'enseignements.

J'ai eu l'envie de le rencontrer comme comédien, d'où le choix de Sotigui pour le personnage d'Estragon.
J'ai pris le parti de travailler avec mon frère Dani pour le personnage de Vladimir, mon cousin Théophile pour le personnage de Pozzo et mon ami Béno pour le personnage de Lucky, afin que ces différents liens m'aident à répondre à la question suivante :

Quels sont justement les différents liens qui existent entre les personnages de "En attendant Godot" ?

Hassane Kassi Kouyaté

Scénographie
L'espace de jeu sera symbolisé par un terrain vague entouré de vieilles tôles ondulées rouillées. Ce terrain est censé se trouver en plein milieu d'une ville, l'ambiance sonore nous l'indiquera.
C'est un îlot de vie et de protection pour ces personnages qui se réfugient dans cet espace marginal, fuyant leur solitude exacerbée par la société qui les entoure. On y trouvera des objets jetés, abandonnés ou rapportés par eux-mêmes (vieux pneus, des caisses…).
Sur ce terrain pousse un arbuste qui symbolisera l'arbre de Beckett, petit signe de vie, signe d'espoir. Un cyclo en fond de scène évoquant le ciel, nous permettra de suivre le rythme des journées (jour et nuit).

Les costumes
Les costumes seront un mélange de vieux vêtements de friperie occidentale avec des rappels de formes de costumes traditionnels africains.
Estragon portera une tunique en cotonnade de couleur claire brodée. Il mettra par dessus une vieille veste de costume grise. Le pantalon sera court pour lui, vieux et sombre. Il aura de vieilles chaussures militaires et un vieux chapeau melon. Il aura également une vieille couverture en cotonnade qu'il portera par moment sur ses épaules.
Vladimir portera sur son torse nu une vieille veste sombre et un gros pantalon marron fait en cotonnade et tenu à la ceinture par une corde. Il aura de très grands souliers noirs.
Le costume de Pozzo nous rappellera le costume colonial dans sa forme. Veste safari, pantalon court aux genoux avec de longues chaussettes et des chaussures noires.
Lucky sera torse nu avec un pantalon trop petit pour lui et pieds nus.

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