Rencontre du cinéma documentaire - Mai 68 des luttes ouvrieres

Luttes dans l'industrie automobile
Luttes ouvrières dans l'Ouest de la France
Jean-Pierre Thorn - Parcours de cinéaste
Fenêtre à Patrick Leboutte / La Figure de l'immigré
Films du collectif Cinélutte
Rencontre du cinéma documentaire - Mai 68 des luttes [...]
Genre : Rencontre/réunion

Dimanche 01 juin 2008

Horaires : 00:00
Pays principal concerné : Rubrique : Cinéma/tv

L'ESPACE 1789 - SAINT-OUEN

Jeudi 29 mai / 20h00
Luttes dans l'industrie automobile
L'Ordre règne à Simcaville de Jean-François Comte et Catherine Moulin, 30'
Sochaux 11 juin 68 du Collectif de cinéastes et travailleurs de Sochaux, 20'
Trente-trois jours en mai de François Chardeaux, 48'

Vendredi 30 mai / 19h00
Films de 2008: Luttes ouvrières dans l'Ouest de la France
Un si joli mois de mai de Bertrand Delais, 52'
L'Autre mai de Jacques Willemont, 80'

L'ECRAN DE SAINT-DENIS

Samedi 31 mai / 14h00
Débat: Que de la haine ? Et après.
Tangui Perron, Jean-Pierre Thorn, Marcel Trillat, Christian Blouet, Roger Martelli

Samedi 31 mai / 17h00
Jean-Pierre Thorn - Parcours de cinéaste
Oser lutter, oser vaincre, 88'
La grève des ouvriers de Margoline, 42'
Le Dos au mur, 105'

Dimanche 1er juin / 14h00
Fenêtre ouverte à Patrick Leboutte - La figure de l'immigré
La Glu d'Edouard Hayem, 19'
Jusqu'au bout du collectif Cinélutte, 39'
Nationalité : immigré de Sidney Sokhona, 74'

Dimanche 1er juin / 17h00
Cinéastes au coeur des luttes: films du collectif Cinélutte
L'Autre façon d'être une banque, 40'
Un simple exemple, 45'
À pas lentes, 43'

L'Espace 1789 - Saint-Ouen
Jeudi 29 mai à 20h00

LUTTES DANS L'INDUSTRIE AUTOMOBILE
Séance animée par Tangui Perron. En présence de Nicolas Hatzfeld, historien de l'automobile

L'Ordre règne à Simcaville / Jean-François Comte et Catherine Moulin (1968, 30')
"Depuis que j'ai quitté Simca, je respire parce que je peux penser et vivre comme je veux." En écoutant cet ancien des usines Simca de Poissy ainsi que les ouvriers ou responsables syndicaux, qui témoignent dans le film, on comprend mieux pourquoi l'usine n'a pas été en grève en mai 68. Toute activité militante autre que celle du Syndicat Indépendant est rigoureusement bannie et sévèrement combattue. Oui, l'ordre règne à Simcaville…

Sochaux 11 juin 1968 / Collectif de cinéastes et travailleurs de Sochaux (1970, 20mn)
Lundi 10 juin 68 : la reprise du travail chez Peugeot à Sochaux est mal vécue. L'usine est réoccupée par quelques centaines d'ouvriers, qui subissent le lendemain à l'aube un assaut des forces de l'ordre. Bruno Muel, qui avait participé à l'expérience de l'usine Rhodiaceta à Besançon réunissant ouvriers, cinéastes et techniciens, et qui avait filmé en mai à Sochaux, revient sur place. En résultera la fondation du groupe Medvedkine et la réalisation de 5 films, dont le premier, Sochaux 11 juin 68, revient sur cette même journée pour dire, en images, la révolte et son injustifiable répression.

33 jours en mai / François Chardeaux (1970, 48')
Un an après la grève de mai-juin 68 aux usines Renault de Billancourt, des ouvriers et des responsables CGT font le bilan…

Vendredi 30 mai à 19h00

FILMS DE 2008 : LUTTES OUVRIERES DANS L'OUEST DE LA FRANCE
Deux films d'aujourd'hui, dans une claire volonté d'éclairage historique, reviennent sur les luttes ouvrières dans une région qui s'est, très tôt et très massivement, mobilisée en mai 1968.

Un si joli mois de Mai de Bertrand Delais (2008, 52')
Film d'archives et de témoignages, Un si joli mois de Mai revient sur le mois de mai 68 en Normandie, terre de la première usine en grève, Renault-Cléon. Mû par le désir de montrer l'importance du mouvement ouvrier, le film recueille également les vécus très contrastés de cette période. Outre des syndicalistes et des responsables politiques dont Gérard Filoche la parole est aussi donnée à ceux qui ne se sentaient pas concernés par les revendications.

L'Autre Mai, Nantes 68 de Jacques Willemont (2008, 80')
Jacques Willemont (co-réal.de Reprise du travail aux usines Wonder), revient au documentaire avec L'Autre Mai, Nantes 68. A Nantes en mai 68, la contestation a été remarquable par son ampleur et par l'inhabituelle adhésion des paysans, des étudiants et des ouvriers au même mouvement. Le film tisse les témoignages et les archives pour revenir sur ces quelques semaines agitées. L'élément de réflexion le plus prégnant pour Jacques Willemont est que l'importance de ce mouvement ouvrier et paysan a été très largement occultée pour laisser la place, aux mouvements étudiants et à la libéralisation des moeurs. Mai 68 n'est qu'une date comme beaucoup d'autres dans cette évolution alors que les mouvements ouvriers ont été plus suivis encore en 68 qu'en 1936.

Samedi 31 mai à l'Ecran de Saint-Denis - 14h00
Entrée libre

DEBAT

QUE DE LA HAINE ? ET APRES
Les rapports PCF / extrême-gauche et l'émergence des paroles ouvrières dans les années 68.

Avec
Jean-Pierre Thorn, cinéaste et ancien militant maoïste
Marcel Trillat, cinéaste et journaliste, longtemps membre du PCF
Christian Blouet, ancien militant d'extrême-gauche devenu membre de la CGT
Roger Martelli, historien.
Extraits de Oser lutter, oser vaincre de J-P. Thorn (1968), du Frein de M. Trillat (1970). Animation du débat : Tangui Perron, montage des extraits : Julien Pornet.

Si mai 1968 marque un important mouvement de libération de la parole, de circulation des rêves et des utopies, de remise en cause de dominations séculaires, cet événement fut aussi, parfois, suivi d'une flambée éphémère de sectarisme, de haine des autres (ou de soi), d'un rapport fasciné et ambigu à la violence.
Sans ranimer d'anciennes querelles, nous chercherons à saisir un tant soit peu la complexité du réel, à comprendre la sincérité des engagements et certaines impasses, à sonder ce que la base - les bases - voulait bien dire et bien montrer au travers des films militants qui souvent s'opposaient. Saisir 68, c'est aussi faire la somme des échecs collectifs et individuels et évoquer de multiples libérations dont l'histoire nous est aujourd'hui nécessaire.

"Et voilà où on en était. Une action n'était jamais jugée selon l'écho qu'elle rencontrait parmi les travailleurs mais selon l'étiquette de qui la lançait. Si les gauchistes étaient à l'origine, c'était une provocation. La CFDT, une aventure. La CGT, une capitulation. Il y avait tout un répertoire de mots imbéciles - les gauchos, les révisos - pour noyer la complexité d'un conflit dans un système binaire où chacun ne se définissait plus par rapport à la lutte des classes mais à la guerre des organisations - ce qui du moment où on attribuait à une organisation le monopole de la représentation de la classe ne faisait évidemment plus aucune différence. Comme s'il fallait attendre le jour où on se trouverait unis côte à côte sur les banquettes d'un stade bouclé par des militaires pour s'apercevoir qu'on avait quand même quelque chose à se dire."
Chris. Marker, Le Fond de l'air est rouge (1977).

L'ECRAN DE SAINT-DENIS
Samedi 31 mai à 17h00

JEAN-PIERRE THORN - Parcours de cinéaste
Né à Paris en 1947, Jean-Pierre Thorn débute par le théâtre avant de réaliser en 1968 Oser lutter Oser Vaincre. En 1969, il abandonne le cinéma pour s'embaucher comme ouvrier OS à l'usine Métallurgique Alsthom de Saint-Ouen. 1978 marque son retour au cinéma : d'abord co-animateur de la distribution d'un programme de 10 films intitulé Mai 68 par lui-même, il réalise ensuite son second long-métrage Le Dos au mur. En 1989 il tourne sa première fiction Je t'ai dans la peau. Au plus près du mouvement Hip-hop depuis 1992, il a réalisé avec celui-ci trois films. En 2006 est sorti Allez Yallah ! documentaire sur la lutte des femmes contre la montée des intégrismes religieux. Il travaille actuellement au projet d'une comédie musicale.

 Oser lutter, oser vaincre (1968, 88mn)
Tourné en plein mois de mai 68, pendant la grève à la régie Renault de Flins dans les Yvelines, le film épouse la double lutte des ouvriers grévistes, rejoints ensuite par le mouvement étudiant sous l'égide d'Alain Geismar. Tourné en cinéma direct dans l'urgence de l'instant, Oser lutter, oser vaincre vibre passionnément et rageusement au rythme de mai 68 et des espoirs de l'extrême-gauche.

La Grève des ouvriers de Margoline (Cinélutte, 1973, 40')
Le 21 juin 1973 se tient à Paris, salle de la Mutualité, un meeting du mouvement d'extrême-droite Ordre nouveau baptisé "Halte à l'immigration sauvage". Les orateurs défilent pour exprimer "tout haut ce que beaucoup pensent tout bas", pendant que la contre-manifestation organisée dans la rue par des militants d'extrême-gauche est sévèrement réprimée par la police. Jugé révélateur d'un racisme d'Etat (le gouvernement accordant sa "protection" à Ordre Nouveau), cet événement devient le point de départ de La Grève des ouvriers de Margoline.
Produit pour la CFDT dans le cadre du groupe Cinélutte, le film sera l'un des premiers à se pencher sur la condition des travailleurs immigrés sans papiers en France, et à leur donner la parole. Face à la caméra, en français ou en arabe, les ouvriers dénoncent une situation devenue absurde. Et ce notamment depuis la circulaire Marcellin - Fontanet de 1972 qui subordonne l'entrée sur le territoire français à celle d'un contrat de travail, et interdit les régularisations de sans papiers.
Il ne leur reste plus alors qu'à trouver une entreprise où l'on accepte d'embaucher illégalement, dans des conditions de travail misérables et pour un salaire dérisoire.

Le Dos au mur (1980, 105)
De 1970 à 1978, Jean-Pierre Thorn est ouvrier, et notamment à l'usine Alsthom de Saint-Ouen En octobre 79, il apprend qu'une grève vient d'y éclater et décide d'aller filmer ses anciens collègues en lutte. Par des plans souvent longs et attentifs, le film suit pas à pas la progression de la grève : occupation de l'usine, expulsion des ouvriers par les CRS, action surprise à la Bourse de Paris (extraordinaire séquence), débats houleux entre les grévistes… La parole est longuement donnée aux ouvriers, même non grévistes, et quelle que soit leur appartenance politique ou syndicale. De même qu'elle est offerte à des patrons qui refusent généralement, in fine, de la prendre.
Oser lutter pouvait s'achever sur le carton "Nous vaincrons" et Margoline au cri de "La lutte continue". Mais Le Dos au mur filme tristement, lui, les quelques rares manifestants qui, après 43 longs jours de grève, continuent à y croire encore.

L'ECRAN DE SAINT-DENIS
Dimanche 1er juin à 14h00

FENETRE OFFERTE A PATRICK LEBOUTTE
Essayiste, enseignant, critique itinérant et directeur de collection aux Éditions Montparnasse, où il travaille à la conception d'un ambitieux coffret DVD sur Mai 68.

LA FIGURE DE L'IMMIGRE : La question des immigrés, esquissée dans quelques films de mai (Oser lutter, oser vaincre ; Citroën-Nanterre), va prendre une place grandissante dans le cinéma militant de l'après-68, encore amplifiée par les conséquences catastrophiques de la circulaire Marcellin-Fontanet de 1972, date à partir de laquelle la régularisation devient un problème crucial.

 La Glu de Edouard Hayem (1969, 19mn)
Ce film rare, réalisé par Edouard Hayem, membre notamment de l'ARC et monté par Françoise Collin, monteuse de plusieurs films de Jean-Luc Godard, est d'une force cinématographique puissante et intacte. La Glu suit le parcours désenchanté d'un homme las de la vie des hommes. Du bidonville de Nanterre aux spectacles de foire, du chantier boueux à Pigalle et ses peep-show, de la classe d'alphabétisation au zinc poisseux du bistrot, le regard de cet homme muet se pose sur l'absurdité de la vie des travailleurs immigrés, partagée entre misère, exploitation et divertissements de bas étage.

Jusqu'au bout du Collectif Cinélutte (1975, 39mn)
Là où Margoline se centrait sur l'exemple précis d'une grève pour dénoncer la condition des travailleurs immigrés sans papiers en France, Jusqu'au bout dresse un portrait plus général de la situation, dans le contexte explosif dû à la circulaire Marcellin-Fontanet (La circulaire du 23 février 1972 interdit "la régularisation de tout étranger sans autorisation de travail et sans attestation de logement").
De l'incroyable scène de recrutement en Tunisie où un sosie de David Niven fait passer, en français et sans interprète, une série d'entretiens d'embauche, à la grève de la faim victorieuse menée par des sans papiers dans l'église de Ménilmontant, le film accompagne jusqu'au bout les travailleurs immigrés dans leur lutte contre la législation discriminative dont ils sont victimes.

Nationalité : immigré de Sidney Sokhona (1975, 74mn) / Prix Georges Sadoul 1975
Sidney Sokhona met en scène avec une tranquille sobriété le terrible parcours du combattant d'un immigré africain à Paris. Il est lui-même l'acteur de cette fiction qui documente, avec précision et sans fioriture, les innombrables chausse-trappes, le racisme et les rapaces (passeurs, faux marabouts, intermédiaires divers...), dont sont victimes les nouveaux arrivants.
D'une jeunesse réservée et cinégénique, il a une stature à la fois sereine et résolue qui n'est pas sans rappeler les jeunes héros fordiens. Dans un premier temps soutenu par la solidarité des hommes tous logés à la même triste enseigne (ici, le foyer de la rue Riquet, dans le XIXème arrondissement), il mène et enregistre dans un second temps la révolte : les résidents du foyer font la grève des loyers pendant plusieurs mois et exigent d'être tous relogés ensemble. Malgré tous les moyens de pression utilisés contre eux, ils tiennent bon et finissent par obtenir gain de cause dans un foyer neuf du quartier. Mais ce nouveau lieu s'avère régi par la police et son réglement intérieur, drastique, interdit d'emblée toute expression démocratique... La perspective de ces nouveaux combats à mener projette la vision du film aujourd'hui, en 2008, dans une brûlante actualité.

L'ECRAN DE SAINT-DENIS
Dimanche 1er juin à 17h00

CINEASTES AU COEUR DES LUTTES / LE COLLECTIF CINELUTTE
Séance animée par Patrick Leboutte, en présence de Mireille Abramovici,
Jean-Denis Bonan, Richard Copans, Alain Nahum…

Le collectif Cinélutte, principal continuateur en France des activités cinématographiques nées de l'esprit de 68, a été fondé en 1972 par Jean-Denis Bonan, Mireille Abramovici, François Dupeyron et Guy-Patrick Sainderichin, bientôt rejoints par Alain Nahum et Richard Copans. D'autres cinéastes importants (Jean-Henri Roger, Serge le Péron, Denis Gheerbrant…) en deviendront membres avant que le collectif ne disparaisse en tant que tel, à la date charnière de 1979, qui clôt une époque.

 L'Autre façon d'être une banque (1975, 38mn)
Les luttes post-mai 68 n'ont pas seulement concerné la classe ouvrière, mais aussi les "cols blancs" du secteur tertiaire. Comme ici, au Crédit Lyonnais où les employés menèrent une grève de février à avril 1974. Occupation des locaux de la banque, piquets de grève, conflits avec les cadres, réunions syndicales… Filmé avec humour et allégresse le film bouscule les a priori qui accompagnent parfois un cinéma militant jugé sérieux et didactique. Jusqu'au succès final de la grève, L'autre façon d'être une banque envoie joyeusement tout balader: la police, les patrons, l'attitude des cadres… et la CGT.
À noter, le rôle important joué durant la grève par la jeune déléguée syndicale de Force Ouvrière au Crédit Lyonnais, une certaine Arlette Laguiller, quelques semaines avant sa première candidature à l'élection présidentielle.

Un simple exemple (1975, 45mn)
En février 1974, les ouvriers de l'usine Darboy de Montreuil refusent leur licenciement sans indemnités. Prenant modèle sur les LIP de Besançon, ils décident de se passer de leur patron et d'occuper leur usine. Pendant trois mois, ils vont vivre, manger, travailler et lutter ensemble. Sur les images de la grève, les voix off des ouvriers se souviennent et nous racontent cette lutte, véritable version documentaire du Crime de Monsieur Lange de Jean Renoir.

A pas lentes (1977-79, 43mn)
N'était le jeu de mots (l'usine LIP se trouvait à Palente), le titre évoquerait plutôt le déplacement précautionneux de personnes très âgées. Mais si quelque chose est mesuré ici, ce sont les mots. Non pas mesurés par prudence mais parce que fruits d'un travail de réflexion, profond et singulier.
Renée et Christiane sont deux ouvrières de l'usine LIP alors occupée et gérée par ses travailleurs. Elles partagent le même parcours, placées très jeunes comme bonnes dans des familles bourgeoises dont elles raillent aujourd'hui avec beaucoup d'humour la maniaquerie et l'étroitesse d'esprit. Comme rarement au cinéma, le film accueille l'émergence de leur parole, de leur individualité. Chaque séquence semble inventer son dispositif pour accompagner ce surgissement : tour à tour dialogues, auto-mise en scène, spectacle ou confidences... dans lesquelles Renée et Christiane pensent et construisent leurs relations sociales, familiales, amoureuses, dans un élan de générosité que rencontre l'attentive disponibilité des cinéastes.

Les lieux :

Espace 1789
2/4 rue Alexandre-Bachelet
93400 Saint-Ouen
Tél : 01 40 11 50 23

Ecran Saint-Denis
14, passage de l'Aqueduc
93200 Saint-Denis
Tél : 01 49 33 66 88



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