Mohammed Moulessehoul (Yasmina Khadra)

  • Mohammed  Moulessehoul (Yasmina Khadra)
Ecrivain/ne
(Homme)
Pays principal concerné : Rubrique : Théâtre, Cinéma/tv, Littérature / édition
France

Yasmina Khadra ( ياسمينة خضراء), nom de plume de Mohammed Moulessehoul (محمّد مولسهول), né le 10 janvier 1955 à Kenadsa dans l'actuelle wilaya de Béchar (Sahara algérien), est un écrivain algérien.

Biographie

Il quitte l'armée algérienne en 2000 pour se consacrer à l'écriture.

À 18 ans, Mohammed Moulessehoul finit son premier recueil de nouvelles qui est publié onze ans après, en 1984. Il publie 3 recueils de nouvelles et 3 romans sous son propre nom de 1984 à 1989 et obtient plusieurs prix littéraires, parmi lesquels celui du Fonds international pour la promotion de la culture (de l'UNESCO) en 1993. Pour échapper au Comité de censure militaire, institué en 1988, il opte pour la clandestinité et publie son roman "Le Dingue au bistouri" (éditions Laphomic-Alger 1989), le premier dans la série des "Commissaire Llob". Il écrit pendant onze ans sous différents pseudonymes et collabore à plusieurs journaux algériens et étrangers pour défendre les écrivains algériens. En 1997 paraît en France, chez l'éditeur parisien Baleine, Morituri qui le révèle au grand public, sous le pseudonyme "Yasmina Khadra".

Il opte définitivement pour ce pseudonyme, qui sont les deux prénoms de son épouse, laquelle en porte un troisième, Amel en hommage à Amel Eldjazaïri, petite-fille de l'Emir Abdelkader. En réalité, sa femme s'appelle Yamina et c'est son éditeur qui a rajouté un « s », pensant corriger une erreur.

Mohammed Moulessehoul explique ce choix : « Mon épouse m'a soutenu et m'a permis de surmonter toutes les épreuves qui ont jalonné ma vie. En portant ses prénoms comme des lauriers, c'est ma façon de lui rester redevable. Sans elle, j'aurais abandonné. C'est elle qui m'a donné le courage de transgresser les interdits. Lorsque je lui ai parlé de la censure militaire, elle s'est portée volontaire pour signer à ma place mes contrats d'édition et m'a dit cette phrase qui restera biblique pour moi : "Tu m'as donné ton nom pour la vie. Je te donne le mien pour la postérité". »

Dans un monde aussi conservateur que le monde arabo-musulman, porter un pseudonyme féminin, pour un homme, est une véritable révolution. Yasmina Khadra n'est pas seulement un nom de romancier, il est aussi un engagement indéfectible pour l'émancipation de la femme musulmane. Il dit à ce propos : « Le malheur déploie sa patrie là où la femme est bafouée. »

En 2000, il part au Mexique avec sa femme et ses enfants pour s'installer par la suite en France en 2001. Cette même année il révèle sa véritable identité avec la parution de son roman autobiographique "L'Écrivain". À cette époque ses romans ont déjà touché un grand nombre de lecteurs et de critiques.
Séance de dédicaces au Livre sur les quais à Morges (Suisse) en 2018.
Yasmina Khadra au Salon du livre de Paris en 2010.

Il acquiert sa renommée internationale avec les romans noirs du commissaire Brahim Llob : "Morituri", adapté au cinéma en 2007 par Okacha Touita, "Double Blanc" et "L'Automne des chimères". Llob est un incorruptible, dans un Alger dévoré par le fanatisme et les luttes de pouvoir. Son Algérie saigne à plaies ouvertes et cela révolte le commissaire. Llob n'hésite donc pas à prendre le risque de fouiner dans les hautes sphères de la société, ce qui lui vaut bien vite la sympathie du lecteur. Cette série s'enrichit en 2004 d'un autre roman, 3La Part du mort3.

Yasmina Khadra illustre également « le dialogue de sourds qui oppose l'Orient et l'Occident » avec les trois romans: "Les Hirondelles de Kaboul", qui raconte l'histoire de deux couples afghans sous le régime des Talibans ; "L'Attentat", roman dans lequel un médecin arabe, Amin, intégré en Israël, recherche la vérité sur sa femme kamikaze ; "Les Sirènes de Bagdad" relate le désarroi d'un jeune bédouin irakien poussé à bout par l'accumulation de bavures commises par les troupes américaines.

Yasmina Khadra a touché plusieurs millions de lecteurs dans le monde. Adaptés au cinéma, au théâtre, en bande dessinée, en chorégraphie, ses romans sont traduits en 48 langues et édités dans 56 pays

En 2010, Yasmina Khadra dirige une collection sur le Maghreb chez l'éditeur de polars Après la lune12.

En 2013, il fait son entrée dans le dictionnaire (Le Petit Robert des noms propres)13,14.

En 2015, il publie "La Dernière Nuit du Raïs", où le narrateur est l'ancien guide libyen Kadhafi.

En 2016, il co-scénarise le film du cinéaste Rachid Bouchareb "Sur la route d'Istanbul" sélectionné au festival du film africain de Khouribga et publie "Dieu n'habite pas La Havane".

Carrière politique

À la demande du président Abdelaziz Bouteflika, il est nommé directeur du Centre Culturel Algérien de Paris en 2008, fonction à laquelle il a mis fin le 29 mai 2014, après qu'il a parlé « d'absurdité » et de « fuite en avant suicidaire » à propos du quatrième mandat de Bouteflika.

Le 2 novembre 2013, il annonce être candidat à la prochaine élection présidentielle algérienne. Il a exclu tout éventuel parrainage d'un parti politique, et affirmé qu'il allait récolter les signatures (nécessaires pour officialiser sa candidature). Selon son décompte, il ne recueille que 43 000 signatures sur les 90 000 nécessaires et échoue à déposer sa candidature auprès du Conseil constitutionnel avant la clôture.



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