Nous somme en 1401 au moyen orient ; le conquérant turco-mongol Tamerlan est seul sous sa tente de commandement, sur les hauteurs surplombant Damas. Ses troupes, en ordre de bataille s'apprêtent à raser la ville qui refuse d'ouvrir ses portes. Un savant arabe, Ibn Khaldoun, apparaît. Il tente de s'opposer au massacre annoncé, et obtient de Tamerlan un délai de grâce. Si la ville se rend avant le lever du soleil, ses habitants seront épargnés…
Asie Afrique est une pièce sur la paix. C'est une pièce qui au travers d'une rencontre historique - celle du premier historien et du dernier conquérant turco-mongol - met le spectateur au coeur de l'équilibre instable de la paix.
Un spectacle, une époque, une atmosphère
Au départ il y a un texte surprenant entre deux légendes de l'histoire de l'humanité : Tamerlan dit Timour Beg et Ibn Khadloun. Certes en Occident cela ne nous dit pas grand-chose, mais dans l'histoire mondiale ces deux hommes ont marqués leur génération. Retour de bâton de la colonisation, un arabe et un mongol pendant une bonne heure vont nous lire les lignes de la main !
Le théâtre nous offre cette possibilité unique de revivre un instant d'histoire !
Ce que j'aime dans Asie Afrique, c'est que cette histoire, tout en s'inscrivant dans le rapport authentique de ces personnages, résonne et fait échos en chacun de nous ! Qui n'a pas revendiqué l'inaction du pouvoir des conseillers et l'irresponsabilité des hommes d'action, l'envie de parler de violence sans délinquance, l'espoir de causer d'islam sans voile islamique ?
Et puis il a le désert, son silence qui délit les langues, sa grandeur qui pousse à plus d'intimité, sa chaleur qui refroidit les esprits les plus bouillonnants.
Ce spectacle, je voudrais qu'il suscite la force d'une pièce à conviction, le charme inquiétant d'une veille de combat et l'irrésistible souffle de vie de destins qui s'achèvent.
" Une pièce magnifique… D'une richesse énorme et rare… on aimerait la voir sur scène en cette période où ses thèmes nous ont proches". (Xavier Lemaire)