A lire et relire vos textes nous voici menés à l'épreuve du langage des regards d'été.
Il se pose sur la page autant d'adresses au pays de l'étonnement de soi que d'alertes à la solitude d'être en toutes ses exigences.
Le poème ne fleure jamais avec la nostalgie il convoque le jour en proie aux cicatrices sur cette voie d'accueil des lèvres à leur dénuement.
Ici, des arbres s'inclinent devant l'ombre bercée de rendez-vous manqués là, une place aux parfums de peur s'endort d'un autre monde.
On perçoit jusque dans l'exil de fragments-souvenirs cette errance de l'histoire d'étoile en étoile par la voie d'intime respiration dans la prière des mots.
A lire et relire chaque poème dans le contexte de ce qui le hante de tant d'absence sans résignation on rejoint le courage des blessures d'enfance à leur ouvert nuptial.
Le verbe dans sa délicate pose sur la page entreprend l'horizon d'une conversation avec nos urgences.
Philippe Tancelin
Poète-philosophe
Professeur des Universités
Directeur du CICEP