Au fil de récit d'Emmanuelle Samson, émaillé d'émotions fortes, de scènes de la vie sociale quotidienne, nous suivons le cheminement de l'artiste dans sa rencontre singulière avec des potières d'un quartier populaire de Bamako. Cette immersion ne surgit pas d'emblée dans un contexte socioculturel où toute relation se fonde sur l'art de la médiation. Après les premiers contacts établis en conformité avec les rituels de présentation de la dunammuso (l'étrangère), l'artiste, non sans curiosité, entame sa quête créatrice à travers le contact avec le bogo (la terre, l'argile) et les dépositaires des secrets de cette matière nourricière, les potières. La terre, dans la cosmogonie mandeka, est assimilée au ventre de la mère.