El-Djida Tamectuḥt

  • El-Djida Tamectuḥt
Chanteur/euse
(Femme)
Pays principal concerné : Rubrique : Musique

El-Djida Tamectuḥt, de son vrai nom Djida Arab, née en 1944  à Ighil Ali, wilaya de Bejaïa, en Algérie, est une chanteuse algérienne.

« Pour moi, au début de l'enfance, c'était un jeu. J'étais la plus jeune. Je chantais, je tenais même des rôles dans de petits sketchs. La radio, ce n'était pas nouveau parce que, par le biais de ma tante, je savais déjà qu'il y avait la chanson mais c'était magique. Je chantais, je participais à des spectacles, tenais des rôles dans des sketchs, j'ai fait de la danse classique.

Mme Lafarge m'avait inscrite dans une école de danse classique au Télemly, et grâce à elle je me retrouvais à l'opéra. Tout cela, pour une enfant, c'était un véritable conte de fées, surtout que ce n'était pas du tout commun à l'époque pour une enfant algérienne. J'ai eu des professeurs de chant, de vocalistes, M. Ginot et Mme Lionetti qui venaient à la radio.

Dans la chorale, on avait des sopranos, des altos, des voix aussi parfaites les unes que les autres car elles étaient toutes travaillées et avaient de bonnes bases. Mais parallèlement, j'étais à l'école primaire de la Redoute, derrière le Monoprix, école de la Placette jusqu'en 1962. Cela étant, cela devenait difficile. Il fallait faire des tournées artistiques…

Pour la chorale féminine, chacune composait sa chanson. Elle répétait juste une demi-heure avant le direct. C'était en quelque sorte du spontané. Jusqu'aux années 1950, les choristes n'avaient ni auteur ni compositeur.

Cheikh Noureddine, dans les années 40, avait formé un orchestre qu'on appelait l'Orchestre de la radio avec lequel Lla Yamina et son groupe se produisaient mais elles ne chantaient que ce qu'elles avaient elles-mêmes créé. Les auteurs compositeurs sont venus bien plus tard. Il y eut alors Malek Ahmed qui composait des musiques pour l'enfantine comme « Sbah zik i tafrara » (dans le genre des chansons de Ourida), mais les paroles étaient toujours de Lla Yamina, ou de Mme Lafarge même. »

El-Djida a arrêté la chanson à la fin des années 1960 pour mieux s'occuper de ses enfants qui avaient grandi.

Parmi les titres phares de son répertoire, on retiendra « Ajeǧig », « Tiqcicin n'Leqbayel », « A tamurt iw », « A takatemt » et « Win aɛzizen ». Cette dernière est sans doute la chanson la plus connue car elle constitue la rampe de lancement de sa carrière, avec un passage télé très remarqué à l'époque. Nous vous en proposons la piste audio ainsi qu'une traduction qui démontre toute l'innocence de la relation qu'entretiennent nos jeunes filles avec leurs prétendants, et ce passage obligé par la case paternelle pour valider tout émoi secret. Les paroles originales sont simples à comprendre car l'articulation y est très fluide.




https://www.discogs.com/artist/13328289-El-Djida-Tamechtuht

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