Vingt artistes peintres plasticiens venus de différents pays, interpréteront leur vision de la Tour de Maiden construite au XII éme siècle, à Bakou en Azerbaïdjan. Les oeuvres seront réalisées sur place pendant trois jours. Une maquette en résine de la Tour de Maiden, a été conçue à cet effet, les artistes inscriront leur peinture sur celle-ci, utilisant de la peinture acrylique et autres techniques mixtes. Le Festival se déroulera sur la place de la Tour de Maiden, ouvert au public pendant une semaine. Müseyib Amirov / Azerbaïdjan - Daphné Bitchatch / France - Roxane Clark Permar / USA - Levan Dadiani/ Georgie - Eliyarl Elimirzayev /Azerbaïdjan - Anar Hüseynzada/ Azerbaïdjan - Yvonne Anne Buskie /Ecosse - Roel Eduardus Henricus Hanssen/ Hollande - Velika Jancheva/ Macédonie - August Kunnapu/ Estonie - Kirsti Maria Puhakka/ Finlande - Marius Abramavicius Neboisia / Lituanie - Fatma Neslihan Nebioglu/ Turquie - Nina Shapkina/ Russie - Inge H. Schmidt /Allemagne - Guy Shohan /Israël - - Evy Horpestad Tjaaland/ Norvège Andris Vitolins/ Lettonie - Johannes Goderfridus Wilhelmus van den Berkmortel / Hollande - Askar Yesdaulet/ Kazakhstan Cette invitation du Festival d’art international de Bakou, en Azerbaïdjan, à partager entre vingt artistes venus de par le monde, nos langages, regards, questions, a retenti en moi comme un appel, une quête d’ouverture. En plus d'écouter les liens entre l’architecture et l’art, l’empreinte de la nature dans l’architecture, l’histoire, la politique, les savoirs, il s’agissait de construire un pont entre nos appartenances culturelles, esthétiques et artistiques, nos mondes intérieurs. Nous avons travaillé dans la vieille ville de Bakou, les uns près des autres, aspirant à créer le même centre. La peinture a dit ce que les mots n’auraient pas pu faire, la peinture a fait là où les mots se seraient perdus. De découvertes visuelles et sonores en résonances intérieures, une lecture de l’instant s’est révélée en ce lieu, à l’art, aux habitants de la ville, et pour finir, un dialogue, une rencontre sont advenus. L’acte de créer, ici, ensemble et parmi les passants fut le miroir d’imaginations, prétexte à des rires partagés et du bonheur d’être là. Ainsi avons-nous été baignés dans une effervescence créatrice, entraînés dans ce tourbillon comme dans une danse de derviches tourneurs. Passant de la tour de Maiden, haut lieu des zoroastriens, aux gravures de ses pierres séculaires, scripts persans, représentations picturales chamaniques et soufis, de nos rêves à la vieille « ville battue par les vents » (Bad- kube/ Perse), ses rues sinueuses, ses tours, ses mosquées dans les cours des maisons, ses bains, enveloppés de tout cela, nous avons peint heureux pendant quelques jours à Bakou. Que ce soit à nos accompagnants, aux habitants, l’art du bonheur et de la beauté semble avoir ici été donné à chacun. Un bien aussi rare que précieux qui plonge dans l’émotion ceux qui, comme nous, les avons côtoyés. Tous nos remerciements à ce beau Festival dont nous sommes fiers d’avoir levé le premier rideau. Nous lui souhaitons que d’autres se lèvent longtemps encore, pour une inoubliable ballade libre et ouverte aux artistes du monde, au coeur battant de l’Azerbaïdjan. Daphné Bitchatch de Bakou à Paris/ Mai 2010.