Quand par hasard, Babette est amenée à partager son appartement parisien avec Edo, un réfugié congolais, Maoussi, une souris en fuite, se pointe aussi et chamboule leur quotidien. Elle s'immisce entre les deux étrangers tel un enfant adopté et les contraint à faire face a leurs attentes divergentes de l'amour.
Note d'intention :
MAOUSSI raconte une histoire d'amour entre deux personnes qui se loupent parce que l'une est en mode survie alors que l'autre est dans le romantisme. C'est une fable moderne un peu burlesque. Une histoire entre une Danoise et un Congolais. MAOUSSI raconte une histoire d'amour entre deux êtres que le destin désynchronise parce que l'une est en mode survie alors que l'autre est dans le romantisme. C'est une fable moderne un peu burlesque et insolite ; une histoire entre une Danoise et un Congolais. Entre le Nord et le Sud qui se déroule dans un quartier Populaire à forte densité : Belleville à Paris.
Une expérience personnelle m'a donné envie d'explorer la tension entre l'amour romantique et la vie de couple fondée sur des considérations plus pragmatiques. Après tout, ça ne fait pas si longtemps que les mariages de raison étaient de coutume. Ma propre mère danoise a failli être mariée avec le fils de la ferme voisine car cela aurait permis de réunir les terres.
Mais revenons à Paris qui au-delà des clichés sur le romantisme est une ville ouverte, où la diversité des origines et des visages m'a séduite. Chacun semble y être de passage et il est donc important d'y trouver un ancrage. Dans le petit univers qu'est l'appartement de Babette, les deux protagonistes vont se confronter. Ils représentent à leur échelle le fossé qui se creuse actuellement en Europe entre les réfugiés, dans des situations précaires, et les non-réfugiés. Chacun étant pourtant piégé dans la même "solitude moderne".
La souris est une métaphore qui symbolise à la fois le lien fragile entre deux les deux êtres, ce qu'ils partagent : un début de parenté, un terrain d'entente et un jeu pour essayer de sortir de leurs destins tracés d'avance. La souris est un pari, un peut-être qui n'exclut ni le plaisir ni le danger pour l'un et pour l'autre. C'est toujours un peu cela vivre ensemble.
Il me semble que les réfugiés et plus généralement notre vision de l'altérité et de l'accueil, constituent des enjeux majeurs de notre siècle. Des enjeux dont le cinéma s'imprègne. À quoi rêvent ces milliers d'hommes et de femmes qui migrent et que l'on n'envisage que comme des statistiques ? Ainsi, la souris devient aussi par moment, a travers le regard des autres, le symbole d'un parasite.
Étant moi-même une étrangère dans mon pays d'adoption, la France. J'ai fait appel à une majorité d'acteurs étrangers d'origine marocaine, danoise, sénégalaise, congolaise, américaine et suisse, mais aussi à des acteurs français qui nous sont familiers comme Olivier Rabourdin, Paul Hamy, Anne Suarez entre autres. MAOUSSI est l'occasion pour moi de réaliser un film français en donnant une voix à l'altérité et à des visages que l'on croise mais dont on ne connait pas les rêves.
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