Manu Dibango

  • Manu Dibango
© Peter Marlow / Magnum Photos
Genre : Biography
Type : Documentary
Original title :
Principal country concerned : Column : Cinema/tv
Year of production : 2010
Format : Mid-length
Running time : 52 (in minutes)
http://www.2p2l.com/

Collection documentaire : "Empreintes" (France 5)

Rencontre avec Manu Dibango, pionnier de la world music.

La vie du célèbre artiste camerounais est une bibliothèque ouverte sur soixante-dix années de soubresauts et d'inventions musicales.

Né en 1933 à Douala, le père de Soul Makossa révèle ce qui l'a nourri et construit : l'Afrique natale, l'Europe d'adoption, l'Amérique des jazzmen, le panafricanisme musical… Entre des éclats de rire qui font aussi la renommée du personnage, portrait d'un saxophoniste et compositeur de talent.

Extraits
Je suis né sous la colonisation - même si on était sous protectorat, c'est la même chose -, mais je suis né quelque part français. En fait, au départ, je suis une espèce de métis et je suis issu de deux ethnies différentes. (…) J'ai été élevé avec amour, mais d'une façon très dure.
La musique est entrée dans ma vie normalement par l'église, parce qu'on y allait tout le temps. Les premières musiques que j'ai entendues, ce sont des chorales. J'ai toujours été amoureux de tout ça, ça me rendait tout chose !


(A propos de son départ du Cameroun et de son arrivée en France.)
Le vrai sentiment, c'est la solitude. Tu as 15 ans, tu es loin de tes parents et tu es dans un milieu occidental où tu n'as jamais vécu. Tu arrives dans ce milieu-là et il n'y a pas quelqu'un qui te ressemble. Ça te donne un sentiment terrible de tristesse.

A 17 ans, les sensations sont très fortes et tu es à la recherche de ton identité. Tu en as perdu une partie parce que tu n'es plus en Afrique. Et pour en trouver une autre ici, tes héros sont des Noirs (américains), qui ne sont pas les mêmes Noirs. Pour beaucoup de raisons, tu te posais sur eux et tu rêvais de l'Amérique à travers eux.

Il y a un proverbe qui dit qu'à partir de 70 ans, tout ce qui se passe après, tu manges la part du Bon Dieu. Je suis en train de la manger !
Dans une colonie de vacances, j'avais un copain qui avait un saxophone (…). Il me l'a prêté et j'ai commencé à jouer. Au départ, ce n'était pas une folle histoire d'amour, parce que ça me chatouillait les lèvres et, petit à petit, la musique a pris le pas sur les études, jusque fin 1956, où mes parents m'ont coupé les vivres parce qu'ils ont appris que je faisais le saltimbanque en France.
J'avais besoin d'un instrument de musique. J'ai commencé par la mandoline. C'était mon compagnon et en même temps ma confidente. Toutes mes joies et mes peines passaient sur elle.

Quand je suis allé à Bruxelles, c'était l'âge où il fallait rencontrer sa moitié. Je suis l'un des plus grands renégats qui existaient au Cameroun et j'ai trahi dans la mesure où j'ai épousé une Blanche. Dans les années 1950-1960, on ne peut pas dire qu'un couple mixte ça fleurissait partout.


Collection documentaire en HD
Durée 52'
Auteure Calixthe Beyala
Réalisation Pascal Vasselin
Production France Télévisions / 2P2L
Année 2010
Pays de production : France

TELEVISIONS

France 5
Diffusion : Vendredi 9 avril 2010 à 20h35
Rediffusion : Dimanche 11 avril 2010 à 07h55

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